vendredi 22 juin 2018

Sepp Moser : de mieux en mieux !


Cela fait maintenant quatre ans que nous travaillons avec Sepp Moser, domaine en biodynamie en Autriche, dirigé aujourd'hui par le sympathique et talentueux Nikki Moser. Millésime après millésime, j'ai l'impression qu'il trouve de plus en plus ses marques, avec des vins plus précis, des maturités plus abouties tout en gardant de la fraîcheur. 

Entre les gelées qui ont ravagé l'Autriche au printemps 2017 et le succès commercial, une partie de nos références habituelles n'était pas disponible (Riesling, certaines cuvées de Zweigelt). Mais nous avons trouvé notre bonheur dans d'autres cuvées que nous n'avions pas jusqu'ici : un Grüner Veltliner sans soufre ajouté – plus abordable que le Minimal –, un étonnant Pinot noir et un délicieux rosé. Prosit !





La robe est or pâle, brillante.

Le nez est expressif, sur le citron confit, la bergamote, avec une touche fumée/minérale et une petite pincée d'herbes aromatiques (sauge, menthe poivrée).

La bouche est tendue, longiligne,  tout en n'affichant pas une acidité saillante, avec une matière mûre, dense, dominée par le citron confit et toujours ces herbes en arrière-plan. C'est vraiment classe pour un "petit" vin.

La finale est intense, mêlant les amers de l'écorce d'agrume à l'acidité traçante, avec une persistance sur des notes citronnées/salines et une petite touche "Chartreuse". Très bon !





La robe est proche, avec des reflets verts/argentés.

Le nez est plus vif, sur le zeste frais de citron et la craie mouillée.

La bouche est nettement plus tonique, avec une acidité plus marquée et une matière plus fraîche/cristalline. Là encore, l'agrume est plus frais que confit. L'ensemble fait très "eau de roche" sans cocotter le Rochas.

La finale est nette, très rafraîchissante, entre citron et notes caillouteuses. LE vin minéral dans toute sa simplicité dont rêvent nombre d'amateurs.




La robe a un jaune nettement plus pétant, mais trouble (pas filtré)

Le nez est plutôt discret, sur le terpène d'agrume (façon Riesling) et la pomme confite.

La bouche est tendue, tout en étant enrobée par une matière nettement plus riche/ronde que les deux vins précédents. Un léger perlant soutient l'ensemble et apporte un peps supplémentaire. L'ensemble est très bien équilibré, avec une fraîcheur et une gourmandise superlatives.

Celles-ci se poursuivent dans la finale  très "Chenin",  avec des amers assez jouissifs, sur une aromatique "tarte meringuée au citron". C'est vraiment p... bon !




Zweigelt rosé (9.90 €) 

La robe est pétale de rose (ou framboise délavée). En tout cas, elle est jolie !

Le nez est très fraise/framboise, rafraîchie par le zeste d'agrume et une touche de pierre mouillée.

La bouche est fraîche, tonique, pétante de fruit, avec un léger perlant qui crépite agréablement en bouche. L'ensemble rappelle un peu les friandises acidulées de notre enfance

La finale dévoile de nobles amers, soulignés par une acidité vivifiante. Le citron règne en maître, même si des petits fruits rouges sont suggérés. Un rosé parfait pour ceux qui détestent le rosé !




La robe est pourpre translucide.

Le nez est d'abord réduit – pas désagréablement - puis évoque après aération la cerise noire, la cacao en poudre et la terre humide (ou fraîchement retournée).

La bouche est ronde, souple, fruitée, avec une chair délicatement veloutée qui vous caresse le palais. L'équilibre est juste parfait, sur une fraîcheur croquante/gourmande.

La finale n'est pas en reste, avec de la niaque, une fine mâche savoureuse où la cerise domine, accompagnée par le cacao. Le tout se prolonge sur les épices et de nobles amers. Miam !



La robe est grenat translucide aux reflets évolués (si, si).

Le nez est fin, aérien, sur la liqueur de cerise/framboise, le noyau, l'orange confite  et le bois précieux.

La bouche est ronde, très ample, déployant une matière soyeuse au toucher doux et sensuel, limite troublant : c'est un peu la danse des mille voiles ! Une acidité arachnéenne étire le tout et apporte un contrepoint bienvenu de fraîcheur à une aromatique qu'on pourrait qualifier de "compotée". On pourrait partir à l'aveugle sur un grenache de (très) noble origine. A l'instar de ce dernier, on retrouve aussi des notes d'écorce d'orange.

La finale intense prolonge cette acidité en la couplant avec les amers de la bigarade. La liqueur de cerise est toujours là, l'orange aussi. Et puis les épices cacaotés qui prolongent (très) agréablement le tout. Excellent !


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