Nous n'avions pas franchement prévu de référencer ce tout nouveau domaine créé en 2015. Pour la simple raison que nous n'en avions jamais entendu parler. Et puis, un matin, un représentant – qui ne fait pas du tout représentant – passe nous voir pour nous le présenter. C'est en fait un ami des vignerons, Aude et Emmanuel Clavier , qui s'est donné pour mission de faire connaître Divin Loire.
Pourquoi ce nom – et la déclinaison mythologique qui en découle ? Eh bien, le couple s'est dit qu'à défaut d'un long historique du domaine à raconter, autant trouver des noms qui parlent à chacun de nous. Et comme ces gros malins de dieux n'ont pas eu l'idée de déposer leur nom à l'INPI, on peut s'en servir ;-)
Le vignoble est situé entre Sologne et Touraine, sur des plateaux sablo-argileux à 100 m d'altitude. Cela en fait un des terroirs les plus tardifs de la région, aboutissant à des maturités lentes ... et une profondeur et une complexité que l'on n'attend pas forcément de ce secteur ligérien peu réputé (pour l'instant !). Ajoutons que le domaine est en conversion BIO depuis deux ans et que les doses de sulfites sont des plus raisonnables.
Je précise que nous n'avons choisi que les 4 références qui nous plaisaient vraiment – dont un délicieux jus de raisin. Après les avoir regoûtées ce jour, je suis heureux de voir qu'elles me plaisent autant que le jour où nous les avons découverts (même plus en ce qui concerne Zeus, servi la première fois trop frais).
Je précise que nous n'avons choisi que les 4 références qui nous plaisaient vraiment – dont un délicieux jus de raisin. Après les avoir regoûtées ce jour, je suis heureux de voir qu'elles me plaisent autant que le jour où nous les avons découverts (même plus en ce qui concerne Zeus, servi la première fois trop frais).
Touraine N°1 2017 (7.90 €)
Gamay et Pinot noir
La robe est rubis translucide.
Le nez allie est à la fois canaille et élégant, sur la cerise, le cassis et le poivre, avec de fines notes fumées.
La bouche est ronde, ample, aérienne avec une matière souple, soyeuse, un fruit croquant complexifié par une aromatique fumée/poivrée/terreuse. Le tout est tendu par une énergie très cool, sans stress.
La finale est finement mâchue, avec ces notes de terre fraîchement remuée typique du Pinot noir, complétées par le poivre et les fruits noirs frais. C'est pas super puissant et complexe, mais p.. que c'est bon !
Touraine Zeus 2016 (11.50 €)
100 % Sauvignon
La robe est or clair, brillante.
Le nez est assez discret, mais profond, sur le zeste de yuzu confit, avec une hyper subtile touche de cassis qui apporte de la fraîcheur. Avec l'aération, des notes anisées apparaissent, vous amenant en Provence.
La bouche est très ample, déployant une matière douce, caressante qui vous tapisse le palais. Cela n'exclue pas la tension et l'énergie, mais sans que l'acidité jamais ne saille. L'équilibre général est vraiment superbe, et tellement loin du Sauvignon habituel.
La finale prolonge la tension sans la moindre interruption, soulignée par de nobles amers (écorces de pomelo et de yuzu) et quelques épices finement grillés. C'est intense et élégant, des plus harmonieux. Excellent !
Athena Extra Brut 2016 (11.50 €)
100 % Sauvignon
La robe est jaune paille, parsemée de fines bulles.
Le nez est des plus agréables, sur la fleur d'acacia et la tarte au citron (avec l'odeur de pâte chaude bien dorée et et de beurre citronné).
La bouche est ronde, ample, gourmande, avec des bulles bien présentes qui crépitent sur toute la langue. Une ouverture préalable (30 mn) les rendra plus discrètes, et donnera plus d'allonge et de cohérence au vin. Aromatiquement, on reste sur la même thème, avec l'impression d'avoir une pâtisserie liquide en bouche.
La finale est finement crayeuse, jouant subtilement sur le duo amertume/astringence, sur des notes de pommes rôties au beurre et au miel. On se régale jusqu'au bout !
Super Minus (4.50 €)
Jus de raisin 100 % Sauvignon
La robe est "jus de raisin blanc" (cf photo).
Le nez a une profondeur inattendue : on sent le raisin, bien sûr, mais aussi le miel et des notes plus minérales.
La bouche est longiligne, avec une matière dense, pulpeuse, charnelle. Alors que l'on dépasse les 200 g/l de sucres, c'est superbement équilibré.
La finale est nette, mêlant le fruit à des notes plus confites/fumées, sans la moindre lourdeur. On en boirait à des doses non raisonnables (c'est pauvre en alcool mais riche en sucres, tout de même...)
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