Non, Oranginal ne contient pas de pulpe d'orange. Il n'est donc pas nécessaire de remuer la grosse bouteille pas ronde pour la remettre en suspension. C'est même contre-indiqué, sous risque de se prendre à l'ouverture la moitié du contenu en pleine poire.
Oranginal, c'est la dernière expérience By Lescarret : le sorcier gaillacois fait d'abord une macération de Mauzac rose durant trois semaines (fermentation avec les peaux du raisin). Puis il ajoute du moût frais de Mauzac blanc pour réaliser la prise de mousse en bouteilles. Au bout de quelques mois, les levures ont bien fait leur travail ... et meurent (soupirs). Il est de temps de leur dire adieu avec le dégorgement en écoutant farewell Oranginal.
Pour une expérience la plus réussie possible, nous conseillons de boire Oranginal à la température d'un vin orange (14 °C) histoire de ne pas durcir les tannins. La texture du vin doit être caressante, et non brutale. C'est déjà suffisamment particulier comme cela : n'en rajoutons pas !
La robe est entre l'orange et le cuivre, avec une effervescence modérée.
Le nez est intense, complexe, pénétrant, fourmillant d'odeurs inhabituelles pour un vin : tarte Tatin (pomme + caramel au beurre), hydromel, bière ambrée, gingembre, petite pointe de camphre...
La bouche est très ample, déployant une matière veloutée, charnue, parsemée de micro-bulles qui vous chatouillent agréablement la langue. L'ensemble est tendu par une très fine acidité qui se prolonge et s'intensifie au delà-même de la finale.
La finale est puissante, mâchue, mêlant l'amertume de la bigarade à l'astringence d'un vin orange, sur des notes de pomme caramélisée, d'orge torréfiée et de gentiane. Le tout persiste sur le caramel rafraîchi par le houblon vert. Décoiffant !
Si ce vin hors-norme devrait pouvoir accompagner un tajine, je pense qu'il sera particulièrement génial avec des pâtes lavées : maroilles, munster, livarot, Epoisses... Et bien sûr avec une tarte aux pommes !
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