mardi 11 septembre 2018

Bu'n Daw, le retour !


J'ai toujours plaisir à re-découvrir la cuvée Bu'n Daw à chaque millésime, car la Petite Arvine offre à chaque fois un nouveau visage, très différent de celui qu'elle a en Suisse. La version hélvétique est tendue et cristalline, alors qu'elle affiche plus de rondeur lorsqu'elle vit en Languedoc. Mais malgré tout, le vin final n'est jamais lourd. Ce serait trahir ses origines. 

Ce vin est à lui tout seul un pan de l'histoire de Vins étonnants, ramenant à une époque où il était interdit de mentionner ce cépage interdit à la culture en France. Depuis, les choses ont changé. Avec le réchauffement climatique, les règles ont changé : n'importe quel vigneron hexagonal à le droit de la planter. Néanmoins, si vous faites un vin 100 % Petite Arvine, faut pas déc..., il se retrouve en vin de France (en attendant qu'une appellation le reconnaisse comme cépage principal : c'est pas pour demain...)

La robe est or pâle, aux reflets argentés.

Le  nez est gourmand, évoquant les fruits blancs et jaunes (poire, abricot) avec des notes pâtissières (brioche, crème brûlée).

La bouche est ronde, fraîche, tonique, avec une matière mûre et désaltérante qui se déverse à flot dans votre palais. L'ensemble est miraculeusement équilibré, car on pourrait croire à un déficit d'acidité. En fait, elle est bien là, mais  masquée par la densité et la maturité de la chair.

La finale a une astringence assez marquée – on mord dans la craie – mais sans que ça ne soit agressif : on reste dans la gourmandise, avec le retour des fruits et des notes lactées (yaourt). C'est toutefois la craie qui finit par l'emporter, soulignée par des épices.

Ce vin peut se boire seul à l'apéro, accompagner une blanquette de la mer, de la lotte, ou des fromages de chèvre légèrement affinés. 


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