Je reconnais : c'est un jeu de mot foireux issu des âges anciens où Stéph' de Monac et Jeanne Mass étaient les reines de la nuit ; le téléphone portable n'existait pas ; le CD venait tout juste d'apparaître ; et j'aimais autant The Smiths que Robert Smith. Ce dernier avait composé pour son groupe The Cure une chanson intitulée "Close to me". Souvenirs, souvenirs...
Tout ça pour vous parler des Clauzes de Jo du domaine Belles Pierres, en rouge et noir et blanc. Les clauzes, ce sont les petits murs de pierre qui entourent les vignes ; et Jo, c'est un hommage de Damien Coste à son père Joseph, dont le caractère se reflète dans ces cuvées.
Le blanc est issu de Roussanne (60 %), Grenache Blanc (20 %) et Viognier (20 %) récoltés tôt le matin pour préserver la fraîcheur. Il est vinifié et élevé en barriques (20 % neuves) avec batonnage régulier des lies dans les premiers mois.
La robe est or clair, bien brillante.
Le nez est expressif, mais tout en finesse sur les fruits exotiques, la pêche et des notes grillés/fumées dues à l'élevage.
La bouche conjugue tension vibrante et rondeur généreuse, sans lourdeur aucune. Un vin droit dans ses bottes, mais pas du tout austère. La Roussanne mène clairement le jeu, même si le Grenache participe à l'opulence générale. Quant au Viognier, il se fait tout petit, ce qui n'est pas forcément un défaut.
La finale a de la mâche et de la tonicité, avec un retour du grillé (mais pas trop insistant).
Si vous êtes définitivement allergique au bois, il vaut mieux éviter, mais sinon, c'est vraiment très bien pour le prix (9 €) et devrait être encore meilleur dans 2-3 ans. À servir sur une viande blanche crémée, des Saint-Jacques poêlées ou un poisson de rivière.
La robe est rouge sombre, avec des reflets violacés.
Le nez est sur des notes de fruits rouges (fraise, framboise) et noirs (mûres, myrtilles), avec un soupçon de réglisse et de poivre blanc.
La bouche est ample, avec une matière douce et mûre, caressante, et une belle fraîcheur sous-jacente.
Les tannins se resserrent en fin de bouche, mais dans un contexte gastronomique, il est à parier qu'ils seront d'une grande discrétion tout en permettant au vin de ne pas être écrasé par le plat.
Un vin parfaitement équilibré, sans typicité trop marquée qui risquerait de défriser tonton Marcel habitué aux Bordeaux, et qui pourra accompagner avec bonheur un gigot d'agneau rôti ou une belle pièce de boeuf. Et tout ça, sans se ruiner (8.40 €). C'est pas beau la vie ? Maintenant, vous avez le droit d'écouter The Cure..
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