vendredi 23 mai 2014

Ecce romo


Le titre est plus un hommage à Gainsbourg qu'à Ponce Pilate. Comme l'homme aimait créer son propre mythe, c'est dans cette chanson qu'apparaît sa version Mr Hyde :  "Eh ouais, c'est moi Gainsbarre..."

Enfin là, pas d'homo, c'est de romo que l'on va parler. Enfin du Romorantin. Un cépage bourguignon (ayant les mêmes parents que le Chardonnay et l'Aligoté) amené à Romorantin par le roi François 1er qui y possédait une résidence secondaire (comme quoi, les Parisiens qui partent le WE en Sologne, ça ne date pas d'hier). 

On retrouve d'ailleurs sur la nouvelle étiquette de la bouteille le blason de la ville, légèrement modifié (il n'y a pas de grappes de raisin) comprenant la salamandre, l'animal fétiche de François 1er. Etienne Courtois, aussi rebelle que le paternel, prend plaisir à jouer avec la typographie du nom de sa commune : 


Je ne vous dis donc pas d'où vient ce vin de France. Vous l'aurez trouvé tout seul ;-)

Je vous avais déjà parlé de cette cuvée ICI. Je me demandais alors si dans un vin, ce devait être le cépage qui s'exprime ou la patte du vigneron (pour résumer, la réponse est "on s'en f... du moment que le vin est bon"). La problématique se pose de nouveau avec ce lot 010-2 (le précédent était le lot 10. L'élevage a été un peu plus long). Clairement, il ne ressemble pas aux autres vins issus du Romorantin, mais plus à un autre cépage ligérien : le Chenin. Mais aussi à certains vins géorgiens...

La robe est d'un beau doré lumineux, limite cuivré.

Le nez hésite entre la gelée de coing, l'encaustique, la pomme séchée tapée et des notes épicées.
La bouche est tranchante, enrobée d'une matière riche et puissante, très aromatique, sur des notes très "thérébentine/terpène d'agrume". Anybref, comme dirait une caviste/blogueuse outre-quiévraine, c'est pas un vin à sortir pour Tata Jeannine. 

D'autant que la finale dépote sévère, avec une astringence à faire enflammer une salamandre, mêlée à une amertume très Chenin, avec une belle persistance sur le coing et les épices. Là, Tonton Maurice fait une crise cardiaque. 

En tout cas, si je ne vous ai pas découragés, ne tardez pas trop longtemps pour le commander. La dernière fois, nous avons tenu deux semaines...




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