C'est l'histoire d'une rencontre. Non pas avec les vignerons – nous nous sommes faits face quelques minutes, mais quand vous êtes à la Dive, pas moyen d'avoir un échange satisfaisant : vous dites bonjour, tendez votre verre, dégustez, dites merci et au revoir, ... et on passe au suivant – mais avec des vins. Qui finalement parlent très bien de ceux qui les ont enfantés (a priori soigneux, perfectionnistes ... et hédonistes). Lorsque Eric R m'a demandé ce qui m'a le plus plu lors de mon escapade ligérienne, Léonis était en tête de peloton. Dans mon gros carnet à spirales, j'ai noté les différentes cuvées entre TB et excellent. Pour des vins du Beaujolais, c'est plutôt rare, car c'est loin d'être ma came favorite.
À l'époque (début février), les 2016 étaient encore en cuve. Ils avaient une spontanéité qu'ils ont un peu perdue avec la mise en bouteille. Mais ce n'est qu'une mauvaise phase à passer. Rien qu'avec une bonne aération, ils changent du tout au tout.
À l'époque (début février), les 2016 étaient encore en cuve. Ils avaient une spontanéité qu'ils ont un peu perdue avec la mise en bouteille. Mais ce n'est qu'une mauvaise phase à passer. Rien qu'avec une bonne aération, ils changent du tout au tout.
La robe est rubis sombre, translucide.
Le nez est encore austère, sur des notes de rafle, avec en arrière-plan du fruit noir (sureau, prunelle).
La bouche est ronde, ample, soyeuse, enrobante, avec une tension ultra-précise et implacable. Le fruit s'y dévoile un peu plus, sans être exubérant. La fraîcheur et l'équilibre sont remarquables.
La finale est encore serrée, donnant des tanins crayeux/poudreux. On sent plein de belles choses en devenir, mais pour l'instant, il va falloir encore patienter (au minimum) quelques mois.
La robe est grenat sombre, translucide.
Le nez est plus avenant, sur la cerise noire, noyau inclus, la mûre et les épices.
La bouche est plus ample, avec une matière plus dense et veloutée, juteuse. C'est impressionnant de concentration, mais en même temps, pas lourd pour un sou : au contraire, on est dans le registre frais, et digeste. Le miracle des vieilles vignes. Là encore, une belle tension qui ne vous lâche pas, mais plus enrobée que dans Brulius.
La finale est puissante, mâchue, mais toujours dans un style frais/fruité, et une touche saline/minérale. C'est déjà très accessible et gourmand. En même temps, c'est dommage de s'arrêter à son "fruité primaire". Cette cuvée mériterait d'être attendue au minimum 5 ans pour offrir tout ce qu'elle a à donner.
Ceci dit, si vous voulez vous faire plaisir aujourd'hui, nous vous conseillons plus Mont Brulius que Brulius. Dans quelques mois, il est probable que les choses auront évolué.
PS : j'ai embarqué le WE dernier la bouteille de Mont Brulius, alors que le chef a pris Brulius. Dans les deux cas, les vins se sont ouverts sur trois jours, ne faisant que s'améliorer.
PS : j'ai embarqué le WE dernier la bouteille de Mont Brulius, alors que le chef a pris Brulius. Dans les deux cas, les vins se sont ouverts sur trois jours, ne faisant que s'améliorer.
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