Bourboulenc, le retour

Après plusieurs mois d'absence, le Bourboulenc de Christophe Barbier est revenu dans sa version 2018. Je m'en réjouissais, car c'est un vin que j'aimais conseiller aux clients, et que j'ai souvent placé dans les box(es) mensuelles. Il fallait donc que je le goûte, histoire de savoir ce que le nouveau millésime avait à offrir...

Eh bien, j'ai l'impression que le vigneron a voulu innover en plaçant une partie de la production en barriques*, car jusqu'à maintenant, je n'avais jamais perçu le bois dans cette cuvée. 

La robe est or pâle, brillante.

Le nez  est fin et expressif, sur l'agrume confit, le beurre chaud,  tempérés par quelques embruns marins.

La bouche est assez paradoxale : d'un côté plutôt fraîche, friande et  digeste, facile à boire ; de l'autre, ronde, mûre, avec une aromatique de fruit blanc épicé et  rôti au beurre. Le tout reste malgré tout bien équilibré, à condition de ne pas le servir trop chaud (10 °C).

La finale est savoureuse, finement mâchue, avec le beurre et le grillé qui finissent par prendre le dessus. Cela plaira à certains – les nombreux  fans de l'Air du temps Chardonnay, par exemple  –  moins à d'autres. Bon, l'embouteillage est tout récent : il faudra le regoûter dans quelques mois pour se faire un meilleur avis.
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* Je dis "barrique" pour me rassurer. Je n'ose imaginer qu'il ait utilisé des copeaux, des douelles, ou des staves…