mardi 30 avril 2019

Emile & Rose 3.0


Le domaine des 1000 roses fut créé en 2004 par Marcel et Caroline Gisclard suite à une reprise du domaine familialÀ peine commençait-il à être connu et reconnu qu'il dût être rebaptisé car un château médocain portant le même nom en réclama l'exclusivité. La vie fait bien les choses : parmi les ancêtres des propriétaires, il y avait un Emile et une Rose. Et ainsi renaquit de ses cendres encore chaudes le domaine d'Emile et Rose !

Début 2018, Marcel et Caroline ont pris une retraite bien méritée. Anne-Laure et Marc Royo se lancent dans l'aventure viticole. Ils profitent du rachat pour doubler quasiment la taille du domaine. Tout passe évidemment en bio. Les cuvées "historiques" gardent leur certification AB, mais les nouvelles sont parties pour trois ans de conversion (comme par exemple les deux blancs que je vous présente aujourd'hui). 

J'ai pu déguster toutes les cuvées 3.0 à Millésime BIO en janvier dernier : j'ai vraiment été impressionné par le niveau général. Est-la chance du débutant ? Peut-être. En tout cas, pas de doute que Emile & Rose sont entre de bonnes mains. L'avenir leur appartient !





100 % Grenache blanc - Vinification et élevage en cuve

La robe est jaune très pâle, aux reflets argentés.

Le nez est à la fois riche et frais, sur la poire au sirop, la fleur d'acacia, la fraise acidulée et les épices.

La bouche est ronde, ample, déployant avec générosité une matière  fine et onctueuse,  déposant un léger film gras sur les parois du palais. Ce qui est fou, c'est que l'on ressent en même temps une grande fraîcheur, sans trop réussir à comprendre d'où elle provient.

La finale est énergique, séveuse, gagnant encore en onctuosité et en puissance aromatique, avec une persistance sur les fruits jaunes et les épices (gingembre, entre autres).






100 % Grenache blanc - 40 % amphore et 60 % fûts 


La robe est quasi identique.

Le nez est moins exubérant, sur la pêche blanche, l'abricot et le chèvrefeuille.

La bouche est plus élancée et aérienne, avec une matière proche du "gazeux", d'une rare délicatesse pour un grenache blanc. L'aromatique florale est soulignée par des notes épicées/grillées provenant de l'élevage partiel en fûts. Très bien intégrées et subtiles, elles ne sont pas du tout dérangeantes (c'est quelqu'un qui détestent le boisé qui vous le dit). 

La finale prolonge la bouche sans à-coup, tout en gagnant en concentration, avec un retour de l'abricot et des épices, complétés par des notes fumées et pâtissières (crème brûlée, pâte sablée au beurre).






100 % Cinsault -  Vinification et élevage en cuve 

La robe est grenat bien translucide

Le nez est très gourmand, sur la cerise, le noyau  et les épices.

La bouche est ronde, ample, soyeuse, déroulant avec maestria une matière fraîche, croquante et fruitée absolument irrésistible. Résumé en deux mots :  harmonie et digestibilité.

La finale est savoureuse, hyper gourmande, avec un fruit qui gagne encore en intensité et en "croquant". Une légère mâche "cerise/terre pinotante" achève le maraboutage. J'a-dore !


Pierre figée 2018 (10.50 €)

100 % Grenache noir - Élevage en amphore

La robe est proche du précédent.

Le nez est très beau, sur la cerise confite, la framboise, la pivoine et l'orange sanguine.

La bouche est sphérique, très enveloppante, avec une matière soyeuse qui envahit le moindre mm² disponible. Le fruit est d'une pureté totale, si ce n'est un "rafraîchissement"  par les agrumes.

La finale est fraîche, tonique, avec un fruit explosif et cet agrume qui gagne encore en intensité et qui persiste, accompagné par la cerise et son noyau (et cette légère touche de terre). J'adore ++.

PS : je suis de nouveau en vacances à partir de ce soir. Ne vous étonnez donc pas de mon silence durant une bonne semaine. 


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