Se mettre aux vins sans soufre, pourquoi pas* ? Encore faut-il que le plaisir que l'on avait avec les vins sulfités soit toujours au rendez-vous. Car sinon, est-ce que cela en vaut vraiment la peine ? Certains vous présentent les défauts présents dans pas mal de "vins nature" comme les jalons d'une nouvelle aventure vinique. Avant, vous ne les appréciiez pas, car vous étiez formatés par les vins conventionnels. Mais après, une fois que vous serez purifiés, vous les trouverez formidables ! (je pouffe)
J'ai une autre solution, plus simple, qui ne demande aucune séance de désintoxication : des vins "nature" zero défauts ne nécessitant aucun apprentissage. Il suffit d'aller dans notre catégories "vins sans sulfites" et de choisir les vins numérotés ①ou ② [pour l'instant, on ne peut pas le faire avec la recherche avancée, mais on y travaille]. L'un des premiers que vous trouverez – si vous faites une recherche par prix croissant – sera Le Mal' de Beynat, un Bordeaux qui ne ressemble pas à l'idée que l'on se fait des vins de cette région (car contenant une forte proportion de Mal'Bec et vinifié à basse température) mais qui ressemble encore moins à un "vin nature". Même son prix (8.50 € ) le disqualifie : pas assez cher, mon fils !
Ce vin a été mis en bouteille il y a moins de deux mois. Il gagnera à être encore attendu pour s'exprimer pleinement. Mais déjà, il me plaît bien (sinon, je ne vous en parlerais pas).
La robe est pourpre sombre ... mais translucide.
Le nez est fin et gourmand, sur le coulis de fruits noirs relevés d'épices et une légère touche lactée.
La bouche est élancée, déployant une matière dense et veloutée, au fruit bien présent – sans en faire trop non plus – et une belle impression de fraîcheur. Je n'ose plus parler de minéralité, même si elle est bien là : c'est devenu has been.
La finale est très cadurcienne** : à savoir une mâche solide qui appelle le confit de canard ou la côte de boeuf persillée. Les tanins sont présents, mais bien mûrs, et surtout, il y a toujours ce fruit noir mûr et frais à la fois, et les épices qui le mettent valeur. Et – on beau chercher – aucun défaut qui puisse déranger le dégustateur.
PS : Je viens de le regoûter 24 h plus tard : il est encore meilleur !
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* On ne répétera jamais assez : la molécule la plus dangereuse – et de loin la plus présente – dans un vin, c'est l'alcool. À moins que vous ne soyez allergique aux sulfites (moins de 5 ¨% de la population), le SO2 contenu dans les vins que nous commercialisons ne présente pas de dangers particuliers.
** On dirait un Cahors, quoi.
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