lundi 20 mai 2019

La Belle Aude que voilà !


Je n'avais pas eu encore l'occasion de déguster la Belle Aude de Borie de Maurel, laissant la priorité aux clients qui l'ont achetée en vente privée. Eh bien, ils ont eu raison d'en commander, car c'est p... bon, et d'une terrible buvabilité. Il a tous les avantages du vin blanc du sud (rondeur, générosité) sans en avoir les défauts (alcool, lourdeur, amertume marquée). Si on devait lui trouver un défaut, ce serait un manque de complexité et de profondeur. Mais c'est justement tout son intérêt : on est un sur le vin sympa, pas prise de tête, qui s'accommodera d'un peu tout, et pourra même se passer de quoi que ce soit, tant il se suffit à lui-même. Et si j'ai bien compris le message transcrit avec talent par Vincent Pousson, c'est tout l'esprit de Borie de Maurel

La robe est jaune paille, brillante.

Le nez exprime une forme d'opulence, sur les fruits jaunes, la poire, le miel et les épices.

On pourrait supposer la bouche lourdaude. Que nenni : la bouche est ronde, éclatante de fraîcheur, avec une matière qui réussit à être à la fois charnue et aérienne, fruitée et minérale, croquante et épicée.  L'équilibre est juste parfait, vous incitant à y revenir plus qu'il ne le faudrait (sachez résister !).

La finale est étonnamment dense et savoureuse, avec un retour des fruits jaunes et du miel, une touche de rose, aussi, et puis les amers que l'on ressent en suçotant un noyau de Reine-Claude. Mais ce sont les notes épicées et salines qui finissent par prendre le dessus et persister longuement.


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