jeudi 17 octobre 2013

Traminer 2011 vis Versus Traminer 2011 liège : le comparatif !



Nous vous avions proposé il y a peu un comparatif entre deux bouteilles identiques, si ce n'est le bouchage - liège ou capsule à vis  - et nous avions pu constater que les vins contenus avaient évolué très différemment. Nous quittons la région de Saint-Chinian pour rejoindre le Jura et vous proposer la même comparaison sur le Traminer 2011 de Tissot, maintenant disponible sur le site en version capsule à vis et bouchon liège.




Première différence : ça ne prend qu'une seconde et aucun ustensile pour la version "capsule". Pour la version "liège", il faut vingt secondes si vous avez le tire-bouchon sous la main, un quart d'heure si vous ne vous vous rappelez plus où vous avez rangé ce p... d'engin !...



Deuxième différence : la bouteille. La version "liège" a une bouteille jurassienne classique, alors que la "capsule" a une forme "bourguignonne". J'imagine que cela vient du fait qu'il n'y a pas eu encore de bouteille jurassienne conçue avec un pas de vis. Ça viendra ;-)

Dès que vous passez le nez sur les deux goulots, vous percevez une différence flagrante entre les deux flacons : le "capsule" dégage une odeur de réduit alors que le "liège" a une odeur fruitée sympathique.



En versant dans les verres, on peut constater une couleur dorée un peu plus intense sur le "liège" (c'est subtil), ce qui est plutôt logique, le vin évoluant un peu plus rapidement.

Jeudi 17 h 

Liège : nez intense, mûr, riche, sur pêche, fruits exotiques, bubble gum (malabar). Bouche ample, ronde, charnue, au fruité généreux (nectar de mangue). Finale avec de la niaque et une  belle persistance sur les fruits jaunes

Capsule : nez discret, réduit. Bouche plus tendue, moins ample, avec une acidité plus saillante. Matière pure et élégante, très douce. Par contre, l'aromatique est proche (mangue, pêche). Finale plus amère, mais un peu moins longue


Jeudi 19 h 

Liège : nez intense sur l'ananas rôti. Bouche ronde, mûre, avec une belle tension  et une mâche calcaire montant crescendo jusqu'à la finale.

Capsule : nez toujours discret, mais beaucoup moins réduit. Apparaissant l'agrume confit avec une touche beurre fondu (lemon curd, quoi). Bouche droite, limite sévère, citronnée, avec un côté lame d'acier impitoyable. Le citron domine en bouche. Finale austère, minérale, avec une belle mâche

Jeudi 22 h (y a pas d'heure pour les braves)

Liège : Nez sur les fruits jaunes bien mûrs, avec des notes rôties/grillées. Bouche gagnant en onctuosité, mais avec toujours beaucoup de fraîcheur. Transition vers la finale plus fondue, mais suivie de près par un retour puissant, énergique qui vous met une grosse baffe. Impressionnant !

Capsule : nez très fin, frais, avec des notes exotiques (fruit de la passion, mangue) et d'agrume (ferait penser un Sancerre 2008) et toujours une touche beurrée/lactée. Bouche toujours aussi traçante, mais enrobée par une matière douce, aérienne, irréelle. Finale sur l'écorce d'agrume,  tonique,  explosive. Un régal de fraîcheur !

Vendredi 12 h00

Liège : nez plus fin, sur des notes d'agrume et de grillé. En bouche, s'il y a toujours de la rondeur et de la richesse, l'agrume ressort plus (écorce de citron confit). Finale savoureuse, saline, avec une fine et belle amertume.


Capsule : nez plus intense tout en restant fin sur l'écorce d'orange confite, avec toujours une note beurrée. Bouche tendue, avec une matière plus dense que la veille, mais avec un très beau gras. Longue finale très persistante.

Vendredi 17 h00

Liège : nez fin, minéral, entre pierre mouillée, fumée et citron, avec tout de même en arrière-plan de l'abricot mûr (miel, dit Eric R). Bouche ronde, pure, ciselée, avec un côté caillouteux/citronné, et une très belle finale saline/calcaire. A l'aveugle, je partirais sur Chassagne, voire Chablis.

Capsule : nez plus neutre, dominé par le grillé. Bouche plus ample, plus riche, avec une sensation de densité impressionnante, avec toujours ce grillé qui fait penser à du boisé. Du coup, avec toujours ces arômes de citron confit/beurre/grillé, je crois que je partirais sur un très beau Pessac-Léognan blanc.
 

Conclusion : les deux vins sont très intéressants et montrent un visage totalement différent du même vin. L'un est plus rond et généreux, l'autre est plus tendu et incisif. Il sera intéressant de refaire le test dans un an pour voir comment ils ont évolué.







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