lundi 21 octobre 2013

Les becs fins : tout d'un grand... sauf le prix !


Tardieu-Laurent, ce fut longtemps le duo Michel Tardieu et Dominique Laurent qui proposaient une très large gamme, de la Bourgogne jusqu'au sud du Rhône. Leurs chemins se sont désormais séparés. Même si le navire n'a pas changé de nom, il n'a plus qu'un capitaine  : Michel Tardieu (qui continue à faire du consulting avec l'œnologue Philippe Cambie).

Cela fait quelques années que la cuvée les becs fins est proposée sur notre site. Je ne l'avais dégustée jusqu'à maintenant. J'avais tort. Car, pour paraphraser Marguerite Duras* "je m'ai bien régalé".

C'est un assemblage de vieilles vignes de Grenache (60 ans) et de vignes de Syrah (30 ans) plantées sur des galets roulés du Gard. C'est certainement ce qui apporte de la profondeur à ce "petit vin" qui a presque tout d'un grand, hormis le prix (9,20 €). L'autre bon point, c'est qu'il n'a vu que de la cuve. Du coup, on a que du fruit, certes bien épicé, et c'est fort agréable !

La robe est pourpre sombre, dense.

Dès l'ouverture de la bouteille, le nez est expressif,  fleurant bon la framboise écrasée, la fraise confite, la cerise noire,  le poivre, le benjoin (=  ce qui donne au Papier d'Arménie son parfum inimitable) avec une touche cacaotée.

La bouche est toute en rondeur, avec une matière dense, charnue, fruitée, avec des tannins veloutés et  une belle fraîcheur sous-jacente. L'ensemble est parfaitement équilibré et gourmand.

La finale est soutenue, épicée, avec juste ce qu'il faut d'amertume pour lui donner de la niaque.

Un vin idéal pour une épaule d'agneau confite ou une belle côte de bœuf avec un rapport qualité/prix vraiment topissime.

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* plus exactement, c'est ce qu'écrivait Pierre Desprosges dans les livres d'or des restaurants en signant Marguerite Duras.

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