Bon, j'avoue : je n'avais jusque là jamais goûté le rosé tuilé de Saint-Jeannet. C'est pourtant l'un des plus anciens vins du site. Mais comme il se vend tout seul, je ne m'en suis pas trop préoccupé. Il se trouve que cette semaine, je vais faire une soirée dégustation sur le thème de la Provence. Ce vin me paraissait idéal pour celle-ci, mais ne sachant pas trop à quoi il ressemblait, j'ai sacrifié une bouteille. (on est comme ça, à Vins étonnants). Eh bien, je n'ai pas été déçu : ce vin est une vraie bombe qui vous marque au fer rouge. Il sera servi au repas avec du parmesan, car je ne vois pas beaucoup de plats salés qui pourraient lui résister.
Issu du Grenache et du Mourvèdre, ce rosé a été exposé au soleil en bonbonne durant 6 à 8 mois. Ce qui explique son profil proche du Madère, si ce n'est qu'il est moins riche en alcool. Même s'il ne contient pas de sucre, on est plutôt sur un "vin de méditation" tant sa complexité et sa puissance rendent difficile la dégustation d'une autre cuvée, à moins que l'on monte encore d'un cran. C'est probablement ce que nous allons faire...
La robe est... tuilée, forcément ;-)
Mais on pourrait dire aussi entre l'ambre et le cuivre.
Le nez est fin et intense, évoquant un Rivesaltes ambré, le côté alcooleux en moins : liqueur de noix, épices, écorce d'orange, pêche séchée...
La bouche est ronde, très ample, avec une matière soyeuse qui vous emplit le moindre mm² de votre palais. Une fine acidité traçante apporte une tension et une pêche incroyables. Le tout est d'une grande intensité aromatique.
La finale monte encore d'un cran, confinant à l'explosif : vous êtes submergé de saveurs épicées, avec l'impression d'être dans un souk oriental, avec une puissance et une persistance rares. Magique !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire