Nous vous avons parlé il y a une quinzaine de jours de nos petits soucis avec la DRCCRF concernant les règles autour des vins sans origine géographique. Cela ne s'arrête pas là, en fait. Il faut aussi que nous revoyons notre façon de présenter les vins bio sur le site. Jusqu'à maintenant, il existait une catégorie "Vins bio ou nature" où nous regroupions tous les vignerons qui avaient une démarche "naturelle", qu'elle soit certifiée ou non. Ben c'est fini : déjà les "natures" disparaissent car il n'y a pas de règles claires à leur sujet (par contre, nous maintenons une catégorie "peu sulfités" car c'est un élément mesurable). Quant aux bio, nous ne devons mettre que ceux qui sont dûment certifiés et ont accompli leurs 3 ans de reconversion.
Nous sommes donc en train de recenser les dates d'engagement officiel de chaque vigneron pour voir dans quelle catégorie nous le plaçons. Un tableau regroupera tous ces renseignements et sera à disposition des clients.
Nous avons eu quelques surprises inattendues. Ainsi, Claude Courtois qui est en bio depuis plus de 20 ans ... n'est officiellement pas en bio puisqu'il refuse de faire un autre contrôle que celui de Nature et Progrès. Il estime (avec raison) que leur cahier des charges est le plus exigeant de tous. Il ne voit pas pourquoi il devrait se faire contrôler pour le nouveau cahier des charges européens qu'il juge laxiste. Sauf que Nature et Progrès n'est pas un organisme de contrôle officiel. Leur contrôle n'est donc pas considéré comme valable aux yeux des autorités. Bref, Claude Courtois pratique du bio beaucoup plus bio que le bio officiel, mais n'a pas le droit de s'afficher comme tel. Et donc, nous non plus.
Au cours de mes recherches, je m'aperçois que Michel Grisard n'apparaît pas sur le site de l'Agence Bio qui recense toutes les personnes contrôlées. Je sais pourtant qu'il a fait partie des pionniers de la biodynamie dans le secteur. Je le contacte donc : il m'explique qu'il a eu le malheur de payer son contrôle Ecocert 2010 avec un peu de retard. Non seulement il a été radié, mais il lui ont demandé de refaire à nouveau trois ans de conversion !!! Michel leur a dit d'aller se faire cuire un oeuf. Et il est lui aussi passé à Nature et Progrès. Pour l'instant, son vin le plus jeune que nous ayons est un 2009. Donc, pas de problème. Par contre, à partir des 2011, il va passer de l'autre côté de la ligne...
Tout ça demande des journées de travail qui n'étaient pas vraiment prévues, mais il faut le voir le plus positivement possible : nous aurons un site absolument irréprochable où toute ambiguïté sera levée.
Bon courage, mais c'est peut être le moment de bien faire comprendre aux consommateurs que la législation c'est une chose et que l'éthique en est une autre. Il est primordial de connaître les vignerons qui se trouvent derrières chaque bouteilles......
RépondreSupprimerFlo.
Peut-être faut-il faire une catégorie "vins pas officiellement bio" ? Et une autre "vins naturellement bons" ?
RépondreSupprimerEn effet, cela me semble être la solution. Quand est-ce que les technocrates vont arreter leur stupidité...?
SupprimerContinuez comme cela, moi je vous suis.
Merci pour la qualité de vos articles.
FG
Douce France .......
RépondreSupprimer"vins pas officiellement bio"
RépondreSupprimerformellement interdit par la loi ! Toute mention valorisante , "bio" ici en l'occurrence doit être établie strictement (mention sur l'étiquetage ou sur facture) et non employée de façon générique . Et en France le terme "bio" est uniquement possible pour les produits certifiés et contrôlés par un organisme indépendant et agrée.
Mais "vins naturellement bons", "vins vivants", "vins en liberté".. on peut!
"Vins naturels" interdits aussi sur sites de vente en ligne car amalgame avec "Vins Doux Naturels" . Ce terme fleurit pourtant dans la vente en ligne de vins en France mais j'ai l'impression qu'on est les seuls em.....dés...