Je vous ai déjà parlé de Guy Bussière et de son Phénix, un Melon de Bourgogne ... qui n'a jamais quitté la Bourgogne. L'homme produit aussi un Pinot noir. L'adjectif concerne le cépage, car le vin n'est pas noir du tout. Jugez-en vous même :
La couleur évoque la framboise, mais en plus translucide. Nous la retrouvons au nez, en compagnie de la griotte, noyau compris, de la pivoine, avec une note très légèrement poivrée
La bouche est toute en rondeur, avec une matière souple, glissante, bien fruitée, avec une finale épicée un chouïa plus ferme. L'équilibre est vraiment parfait, même les amateurs de vin qui envoient risque d'être déçus. On est ici sur un vin délicat, à la limite de l'évanescence, qui irait certainement bien avec du veau ou du filet mignon basse température.
Ce qui est remarquable, c'est que 24 heures plus tard (bouteille à moitié vide, t° ambiante) le vin n'a non seulement pas perdu en pureté, mais a encore gagné en éclat, en expressivité, sans montrer le moindre début d'oxydation. Est-ce dû à la qualité de la viticulture ? au raisin parfaitement sain ? à la vinification soigneuse ? Sûrement un peu de tout ça. En tout cas, ce vin montre avec brio qu'il est possible de produire des vins sans sulfites ajoutés qui sont parfaitement purs – pas du tout typé "vin nature" – et résistants à l'air.
Ca donne en tout cas envie de s'intéresser à son grand frère de 2008...
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