Comme la cuvée Marie évoquée hier, j'avais bu il y a quelques années cette Cuvée du Pressoir romain, et je l'avais trouvée pour le moins déconcertante, pour rester poli. C'était pas vraiment "Love at first sight"...Vu cette première expérience pas vraiment concluante, je me demandais où je mettais les pieds en ouvrant cette bouteille du millésime 2011.
Rappelons que c'est un assemblage assez atypique de Rolle (=Vermentino), Ugni Blanc (= Trebbiano) et de Chardonnay, vinifié et élévé 8 mois en barrique. Même si le domaine n'est pas du genre à demander la moindre certification, il travaille en "bio" depuis toujours, n'utilisant que du soufre et de la bouillie bordelaise (et pas de désherbants).
La robe affiche une couleur dorée, rappelant le soleil provençal (dixit Eric R, dit "le boss". Eh oui, comme Bruce S.)
Suit un nez de ouf : muscat confit, orangette, ananas, vanille, épices, une touche de résine (vin grec en moins hard) avec une belle fraîcheur végétale, entre menthol et eucalyptus.
La bouche est ample, douce, presque suave, avec une acidité fine, racée, et un très léger gaz apporte juste ce qu'il faut de peps. L'équilibre entre richesse et fraîcheur est vraiment parfait (pas acide, pas lourd).
La finale se conclut sur une belle amertume expressive et gourmande, sur des notes d'agrumes et de fruits exotiques. Un régal !
Un vin vraiment classieux mais pas hautain, qui plaira à tous les publics et réconciliera certains avec les blancs du Sud-Est, au rapport qualité/prix souvent désastreux. Là, pour 13.60 €, il y a du vin !
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