jeudi 17 juillet 2014

Vignes de Saint-Paul : que sont-elles devenues ?



Il y a presque 18 mois, je vous présentais deux nouvelles cuvées de Jean-Louis Denois : les Vignes de Saint-Paul. Après trois années de reconversion bio, le vigneron avait décidé de marquer son nouveau label en créant deux cuvées sans sulfites ajoutés. Nous les avions reçues à peine embouteillées après quelques mois d'élevage. Alors que ce premier millésime a presque disparu de nos stocks pour faire place au 2013 (avec une surprise), il me semblait intéressant de les regoûter afin de voir comment elles avaient tenu dans le temps (avec en arrière-pensée cette question : doit-on inscrire à l'instar de Gérard Bertrand une date de péremption - un an après l'embouteillage - sur les "vins nature" ?)

à
La robe est or pâle, sans signe d'oxydation.
Le nez est grillé/minéral, ce qui fait très Chardonnay en réduction. Après une bonne aération, on retrouve du fruit blanc bien mûr (pomme, poire) souligné par des notes miellées et pâtissières (frangipane), mais sans lourdeur aucune.

La bouche est  ample, aérienne, avec une matière devenant progressivement charnue, savoureuse, et une fraîcheur presque cristalline. Difficile d'imaginer son origine "sudiste"...
La finale est finement mâchue, avec des notes salines et grillées.
Par rapport à la dégustation d'origine, le vin s'est affiné et complexifié, avec un côté moins "brut de décoffrage". Mais en aucun cas il a décliné.
La robe est grenat sombre, sans trace d'évolution.
Le nez est à fond sur la cerise noire complétée par du cacao en poudre.
La bouche est ronde, veloutée, bien fruitée, avec des tannins légèrement asséchants en fin de bouche (mais en mangeant, ça passe sans problème)

La finale n'est pas très persistante, sur la cerise et les épices.
Par rapport à la dégustation de février 2013, le vin a évidemment perdu ses arômes fermentaires, mais aussi les notes d'olive noire de la syrah. Il fait moins "bombe fruitée". Mais il a encore de beaux restes même s'il n'y a aucun intérêt à l'attendre. En tout cas, pas d'oxydation prématurée ni autre signe de dégénérescence...

PS : 48 h plus tard, conservé à température ambiante (25 °) le rouge a gagné en ampleur, en maturité, avec plus d'épices, sans pour autant présenter le moindre signe d'oxydation.
Moralité : l'idée d'une date de péremption est pour le moins "hors sujet"... 



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