Je l'ai déjà écrit sur ce blog : les cépages aromatiques comme le Gewurztraminer ou le Muscat, ce n'est vraiment pas mon truc, surtout lorsqu'ils sont vinifiés en "sec", car le côté variétal ressort encore plus. Et puis, il y a ce diabolique (ou divin ?) Patrick Meyer qui réussit à me faire changer sincèrement d'avis. Il l'avait fait brillamment avec le fantastique Gewurztraminer les Pucelles, et là, avec ce Muscat Petite fleur, c'est encore une grande baffe !...
À noter déjà que vous n'aurez pas besoin d'attirail pour l'ouvrir, puisque le bouteille est obturée par un bouchon en verre (je ne sais pas si c'est ou non une coïncidence, mais j'adore toutes les cuvées de ce producteur qui sont bouchées ainsi, alors que je suis moins convaincu par celles qui sont obturées liège, que je trouve plus typées "nature" ).
La robe or rose est assez inhabituelle.
Le nez, très aérien, presque vaporeux évoque la rose, la fleur d'oranger, le jasmin, la pêche jaune bien mûre, avec en arrière-plan des notes très légèrement oxydatives (mais pas gênantes, pour ma part).
La bouche est d'abord fine et légère, prenant crescendo de la puissance et de l'ampleur, vous envahissant le palais de parfums envoûtants, floraux et fruités, avec une matière de plus en plus riche et complexe. Assez vertigineux, pour tout dire... (gardez-le plusieurs dizaines de secondes en bouche pour pleinement en profiter).
La finale est très longue, entre fleurs, fruits et épices, avec des arômes d'écorce d'orange amère et de fleur d'oranger, puis la rose, le jasmin ... et encore la rose. Oh, et puis le jasmin. Et puis...
Il parait que je le dis un peu trop souvent, mais là, je pense que c'est vraiment approprié : à 11 €, on a un rapport qualité/prix rien moins qu'exceptionnel !
Précisons que ce vin demande à être servi aux alentours de 14 ° pour exprimer toute sa splendeur. Il accompagnera à merveille des plats épicés (mais avec un vieux parmesan – testé hier soir – c'est extra aussi)
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