jeudi 28 avril 2016

B.... c'est bon !


Cela faisait un bon bout de temps que nous n'avions pas eu le blanc "normal" de Benoît Braujou. Je veux dire, pas comme le Mémé Jeanne qui se la joue orangeo/géorgien. Le nombre de bouteille doit être assez limité, et lorsque vous ne commandez pas au bon moment, vous êtes bons à attendre jusqu'à l'année suivante.

B... d'Agniane pourrait laisser faire croire que le nom du cépage commence par un B  (vu que le vigneron produit aussi Gren'H et l'Art Amont). En fait, non. Je suppose qu'il est question ici de Benoît D'Aniane, grand personnage local qui s'appelait avant son baptême chrétien Witiza (autre cuvée de Benoît Braujou). Oui, ça fait beaucoup de Benoît et de B...

Oui, donc, mauvaise piste pour le cépage qui s'avère être le Vermentino. Appelé aussi Rolle. On le trouve plus souvent en Provence ou en Corse. Mais parfois aussi en assemblage dans le Languedoc où il apporte de la fraîcheur.

Sur ce millésime, on sent que le vigneron a poussé le vin jusqu'au maximum de sa maturité, car il n'y a plus du tout les notes d'agrumes qui le caractérisent : on est sur une aromatique que je n'avais jamais sentie sur un vin. Cette cuvée sera sans aucun doute une expérience inédite pour tout dégustateur, et cette rencontre devrait être positive s'il est aware.  A vos verres ? Partez !

La robe est d'un bel or brillant.

Le nez est riche, intense, sur des notes de frangipane et de banane rôtie au beurre.

La bouche est ample, généreuse, avec une matière mûre, grasse, limite opulente, soutenue par une fine acidité qui apporte une juste tension et s'accentue en s'approchant de la finale. L'aromatique est pour le moins originale (banane bien mûre/pâte d'amande) tout en n'étant pas "barrée" ou déviante.

La longue finale est finement mâchue, gourmande, bien épicée, persistant sur des notes de miel de châtaignier.

Ce vin demandera une cuisine "exotique" (tajine) ou de des fromages affinés (parmesan, mimolette...)

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