Eh oui, encore Denois... Qu'est-ce que vous voulez ? Il n'arrête pas de sortir plein de chouettes nouveautés. Enfin, pour être précis, c'est plutôt de la métamorphose. Car cette cuvée Cabernets assemble son Cabernet Franc et son Cabernet Sauvignon qui n'existeront plus séparément. Personnellement, je le regrette un peu, car ces cuvées de cépage étaient des plus didactiques. Poursuivant sa quête de pureté, Jean-Louis Denois a totalement abandonné ici le bois, le remplaçant par des cuves inox et des jarres en terre cuite. Il ne reste que le fruit et les épices naturels des deux cépages, sans parasitage. Les sulfites sont également modérés, puisque nous sommes en dessous de la barre des 40 mg/l de SO2 total.
Ce vin a déjà évolué positivement depuis ma première dégustation en Février à Montpellier. Et je suis persuadé qu'il sera encore meilleur si on le laisse tranquille quelques années. Ceci dit, ceux qui recherchent des vins qui ont du fruit - mais aussi de la profondeur - devraient trouver leur bonheur avec Cabernets. Cela peut donner aussi une idée de ce à quoi un bon Bordeaux ressemblerait si on le privait de bois. Ben c'est pas mal ;-)
La robe est bordeaux sombre, mais translucide.
Le nez évoque le fruit noir frais (mûre, myrtille), avec une touche d'épices (poivre) et une petite pointe végétale (menthol).
La bouche est ample, toute en rondeur, avec une matière dense et veloutée, caressante, avec un fruit frais expressif et une sensation de grande pureté.
La finale est finement mâchue, avec des tanins déjà bien intégrés, avec toujours ce beau fruit mûr et des notes épicées.
Même si absence de boisé ouvre de plus grandes perspectives d'accords, c'est tout de même avec une belle pièce de bœuf que ce vin excellera.
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