Histoire de ne pas vous faire deux textes d'affilée sur les vins de Causse Marines, j'ai décidé de vous un (petit) tir groupé. Ça donne une belle photo de famille, ce qui ne gâte rien. Nous avons reçu il y a une dizaine de jours les 2015 des "petites cuvées" du domaine. Après le millésime 2014 – jugé plutôt difficile dans le secteur mais bien réussi par notre duo gaillacois – j'étais curieux de goûter 2015, même si j'en avais déjà eu un aperçu à Angers en février.
Même si la mise en bouteille est encore récente, cela se boit déjà très bien. Pour preuve, j'ai dû faire usage de ma légendaire volonté pour ne pas me descendre toute la bouteille de rouge hier soir. Aucun mérite de n'avoir pas bu tout le blanc. Il était resté au bureau...
Les Greilles 2015 (Mauzac, Loin-de-l’oeil et Muscadelle)
La robe est or clair, brillante.
Le nez est bien mûr tout en restant aérien, sur des notes de pâte d'amande, de miel, de pomme tapée et de mirabelle séchée (oui, ça existe dans le Sud-Ouest)
La bouche est ronde, ample, bien mûre elle aussi, avec une matière dense et pulpeuse, digeste aussi, alors que l'on ne ressent pas d'acidité ou de fraîcheur particulière. Amateurs de vins vifs et toniques, fuyez. Ici, on est plutôt dans le vin pépère.
La finale l'est aussi, pépère, avec ce retour sur la pomme et l'amande, et des notes salines qui l'allongent durablement. Un vin totalement zen, dans le style "on est bien, hein, tintin ?"
Peyrouzelles 2015 (Braucol, Syrah, Duras )
La robe est pourpre violacée translucide.
Le nez exalte les fruits noirs sauvages ; sureau, prunelle, mûre, avec une touche épicée.
La bouche est ronde, veloutée, avec une matière fraîche et juteuse, savoureuse, avec là aussi une belle sensation de "naturalité".
La finale est tonique, gourmande, saline, épicée... avec un sacré goût de revienzy.
PS : re-bu 24 heures plus tard, c'est encore meilleur, bourré de fruit et de fraîcheur. Une véritable tuerie !
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