Il est toujours difficile de savoir ce qui a eu le plus d'impact sur le profil d'un vin. L'effet millésime ou le travail du vigneron ? Sûrement les deux. Peut-être que l'on peut aussi se dire que le vigneron apprend d'année en année, en essayant de faire toujours mieux, avec néanmoins la contrainte du millésime qui donnera des raisins plus moins frais, mûrs, concentrés, etc
Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça ? pour reprendre une question d'un célèbre blogueur culinaire. Parce ce que je trouve que ce Pinot noir 2016 de Peillot ne ressemble pas à ses prédécesseurs. Certes, il y a l'effet millésime, mais j'aime aussi croire que le vigneron s'est dit "et si j'allais vers plus de finesse ?" et qu'il a mis tout en oeuvre pour y arriver, que se soit dans l'extraction, les températures de fermentation, le pressurage, l'élevage...
Conseil : Comme tout Pinot noir, ouvrir la bouteille une douzaine d'heures à l'avance, sans rien faire d'autres.
La robe est grenat bien translucide (pas de violacé !)
Le nez est assez intense, sur des notes de griotte, de pivoine, de terre humide et d'épices. Puis arrivent la fumée et un pétale de rose ancienne.
La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec une matière souple, fraîche, digeste, au fruit expressif. L'ensemble est vraiment bien équilibré, avec juste ce qu'il faut de tension. Le vin n'en fait jamais trop. Ou trop peu.
La finale a une mâche gourmande, marquée par la cerise, la rose et les épices avec une touche crayeuse, pour se conclure sur le pétrichor*, signature ultime du Pinot noir.
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* L'autre jour, Olivier Humbrecht disait sur Facebook était impatient d'utiliser ce mot dans un commentaire de dégustation. De mon côté, c'est fait ;-)
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