lundi 4 septembre 2017

Verdanel, le bel inconnu


Probablement peu d'entre vous ont déjà bu du Verdanel. Il faut dire qu'à part dans cette cuvée de la famille Plageoles qui lui est dédiée, on ne le trouve nulle part. C'est au conservatoire de Vassal que Robert Plageoles est allé le chercher pour le multiplier ensuite à Gaillac. Dans les vieilles archives locales, on l'appelait le vin de feu. Si vous dégustez ce vin, vous saurez pourquoi ;-)

Des analyses ADN montrent un lien de parenté entre le Verdanel et le Savagnin. Lorsque l'on sait que ce cépage jurassien est aussi le père du Duras, on se dit qu'il y a eu pas mal d'échanges entre la Franche-Comté et le Gaillacois (probablement via le chemin de Compostelle, très fréquenté au Moyen-Âge). 

La robe est jaune paille, brillante.

Le nez est tout en délicatesse, sur le coing confit, la pomme séchée, avec des fines notes beurrées/grillées (alors que ce vin ne voit que la cuve).

La bouche est ronde, ample, charnue, avec une matière dense, profonde,d'une grande intensité aromatique (dans le registre perçu au nez). Ça envoie bien, tout  en restant classieux. C'est bien équilibré à condition de le servir plutôt frais, car on sent vite venir les 14.5 % d'alcool ... Bon, pas trop froid non plus, car l'effet est paradoxalement le même. Environ 10-12 °C,  donc.

La finale est finement mâchue, avec des notes de coing prononcées,  soulignées par des épices, persistant sur des notes salines/crayeuses.

On sent que le vin ne dévoile aujourd'hui qu'une petite partie de son potentiel. On imagine qu'il sera beaucoup plus complexe dans cinq ans. Et on espère que son tempérament de feu se sera calmé un peu... 


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