Cela fait maintenant un peu plus de 6 mois que je parle sur ce blog des vins que j'ai appréciés, et même si je n'ai jamais reçu de messages mettant en doute ma démarche, je tenais à apporter quelques précisions.
Cela a longtemps constitué un handicap dans ma carrière commerciale, mais je suis un mauvais vendeur : je ne fais pas partie de cette race d'élus capables de vendre un semi-remorque de sable à un bédouin ou un container de glaçons à un esquimau. Peut-être parce que mes parents furent un temps "boutiquiers", je crois être plus commerçant dans l'esprit que commercial : trouver simplement le produit qui corresponde au client, lui rendre le service, avec l'espoir qu'il sera satisfait et fera de nouveau appel à moi lorsqu'il en aura besoin. Et va savoir, peut-être qu'il en parlera des amis, et qu'avec le bouche à oreille...
Ce petit préambule me parait important pour bien vous faire comprendre mon mode de fonctionnement. Au départ, je choisis une bouteille dans l'entrepôt pour plein de raisons différentes : elle me fait envie, je la sens délaissée, l'étiquette ou le nom me font de l'oeil, etc.
Et puis je l'ouvre, plein d'espoir... À ce moment-là, deux options : soit le vin me botte tout de suite (c'est mon option préférée ! ) et dans la foulée je prends les photos, j'écris le texte, et il est publié le lendemain. C'est par exemple ce qui m'est arrivé la semaine dernière avec l'Artiste.
Soit il me laisse perplexe pour plein de raisons différentes : trop boisé, réduit, fermé, dur, gazeux, too much... et je laisse alors le temps au temps, en l'aidant parfois un peu (carafage, par ex). Ce fut par exemple le cas avec le Sang-froid de Floréal Roméro, totalement réduit à l'ouverture, pétant de fruit le lendemain. Dans ce cas-là, j'explique ce qui s'est passé, avec les conseils qui vont avec pour l'apprécier.
Et puis, il y a des fois où il n'y a rien à faire : le vin ne me cause pas. Non pas qu'il soit mauvais, mais je suis tout simplement incapable de trouver l'enthousiasme pour en parler. La simulation, je sais pas faire (mesdames, vous pouvez m'envoyer vos astuces...). Et donc, je n'en parle pas.
Tout ça pour vous dire que lorsque je parle avec enthousiasme de tel ou tel vin, c'est que je suis vraiment enthousiaste. Après, je ne peux évidemment pas vous garantir que vous le serez autant que moi, car je ne prétends pas avoir le goût universel. Mais je suis par contre certain que les vins pour lesquels j'ai craqué sont au minimum des vins de qualité, ne présentant aucun défaut.
Et puis des fois, j'ai un coup de coeur que je décris avec force émotion. Comme je suis sincère, ça passe à travers l'écran, et vous ne pouvez vous empêcher d'acheter ce vin. C'est ce qui s'est passé avec le Touriga Nacional de Pierre Cros qui s'est retrouvé du jour au lendemain best-seller du site. Je devrais en être ravi. Eh bien, même pas. À chaque fois que j'en mets une ou deux bouteilles dans un carton d'expédition, j'ai limite une crise d'angoisse en me demandant s'il sera à la hauteur de vos attentes. Encore heureux, il ne coûte que 9.50 €. Pas de quoi déclencher une fatouah à mon encontre s'il ne vous plaît pas... Il n'y a pas longtemps, un client qui en avait acheté une en a racheté six. Vous pouvez pas savoir comme j'étais content ... et soulagé :-)
Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? pour reprendre le titre d'un blog culinaire célèbre. Peut-être parce que le métier de caviste en ligne présente certes plein d'avantages (on touche une clientèle beaucoup plus vaste qu'un caviste classique, on est ouvert 24h/24 et 7j/7), mais aussi quelques inconvénients : on ne rencontre presque jamais les clients, et les retours sur les vins que vous avez aimés – ou pas – sont peu nombreux. Du coup, on s'imagine plein de trucs, les meilleurs comme les pires... Et le pire, à mes yeux, c'est que vous ayez pu croire que je n'étais pas sincère lorsque je vous ai vanté tel ou tel vin. Si ce billet a réussi à convaincre du contraire, je n'aurais par perdu mon temps ;-)
Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? pour reprendre le titre d'un blog culinaire célèbre. Peut-être parce que le métier de caviste en ligne présente certes plein d'avantages (on touche une clientèle beaucoup plus vaste qu'un caviste classique, on est ouvert 24h/24 et 7j/7), mais aussi quelques inconvénients : on ne rencontre presque jamais les clients, et les retours sur les vins que vous avez aimés – ou pas – sont peu nombreux. Du coup, on s'imagine plein de trucs, les meilleurs comme les pires... Et le pire, à mes yeux, c'est que vous ayez pu croire que je n'étais pas sincère lorsque je vous ai vanté tel ou tel vin. Si ce billet a réussi à convaincre du contraire, je n'aurais par perdu mon temps ;-)
Bonjour,
RépondreSupprimerVous avez du lire dans mes pensées concernant le Touriga Nacional de Pierre Cros, car je n'ai pas compris ou/et pas accroché. Je vais de ce pas le faire gouter à un autre habitant du département de l'eure dès ce WE histoire d'essayer de voir ce que je n'ai pas saisi.
Et vous m'en voyez désolé... C'est le problème des vins un peu "hors norme" comme celui-ci. C'est un vin assez déroutant et l'on peut passer totalement passer à côté. Je souligne tout de même l'importance d'une longue aération et d'une t° de service pas trop élevée (16 °)
RépondreSupprimercost203
RépondreSupprimerMoi, je suis persuadé que vous êtes totalement honnête et aussi très humain ...
J'avoue avoir acheté quelques bouteilles, lors de ma prmière commande qui étaient conditionnée par la lecture de certains de vos billet où je vous sentait "réellement" enthousiaste, et je peux vous asurer que c'est contagieux !!!
Par respect pour votre enthousiasme , franchise et honnêteté, je m'engage à faire un CR de chaque vin que j'aurais acheté et bu depuis votre site...
Bravo à vous !
Vins etonnants c'est ultra contagieux !