Il est des vins qui se vendent tout seul : à peine arrivés, ils sont déjà partis. Il est même difficile de s'en garder pour soi, car le client passe en priorité. Comme l'on dit : ce sont les cordonniers les plus mal chaussés... Il en est ainsi des vins de JF Ganevat. Mais on commence à arriver au même phénomène avec certains vins de Tissot (Mailloche, Bruyères, Graviers...). Je dis certains, car d'autres intéressent beaucoup moins les clients pour des raisons que j'ignore.
C'est le cas de En Barberon, une cuvée 100 % Chardonnay (ouillé) élevé sans soufre et juste sulfité à la mise.
La robe est dorée, libérant des larmes sur les parois du verre.
Le nez est fin, intense, pénétrant, sur des notes de beurre fondu, de zeste de citron, de brioche chaude, avec une petite touche de grillé
La bouche est droite, nette, tendue, s'élargissant en milieu de bouche sur une matière pleine, concentrée, très aromatique sur les notes perçues au nez, avec même une sensation tannique (comme l'on peut trouver sur des Corton-Charlemagne blancs) et une grande fraîcheur.
La finale est puissante, expressive, avec une noble astringence et une explosion aromatique sur l'écorce d'agrume et la fumée/grillée
Vraiment un très beau Chardonnay, plus facile d'approche qu'une Mailloche – qui est un peu le Laphroaig du Jura – et qui peut s'apprécier des maintenant avec des crustacés ou un poisson (bar) au beurre citronné. Ou être gardé une dizaine d'années pour offrir plus de complexité.
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