samedi 7 juin 2014

L'icaunais : icône en devenir ?


Allez, pour être honnête, je n'attendais pas grand chose de cette bouteille d'Icaunais d'Etienne Courtois. L'année dernière, je n'avais pas vraiment été emballé, et j'avais préféré m'abstenir de tout commentaire. Comme tout était parti finalement très vite, ce n'était pas bien grave.

Et puis, cette fois,  à peine le vin versé dans le verre, la magie opère. Ne me demandez pas pourquoi. C'est comme ça, le vin ;-)

La robe est claire, d'un rubis translucide, montrant déjà une légère évolution.  

Le nez est fin, frais, sur la rose ancienne, la griotte, l'origan, avec une pointe résineuse.

La bouche est pure, élancée, aérienne, avec un toucher de bouche d'une finesse arachnéenne, et une fraîcheur traçante, balsamique, très transalpine. Une sorte de croisement improbable entre un Chambolle-Musigny et un Brunello di Montalcino.

La finale prégnante est de belle intensité, sans aucune dureté, avec toujours ces notes résineuse, à la limite du camphré (rappelant le poivre cubèbe, si vous connaissez).

Alors qu'il semble d'une constitution malingre, ce vin vous colle une grosse baffe !

24 h plus tard, ce vin pourtant très peu protégé est encore meilleur. Le nez gagne en "floralité" et la bouche présente toujours ce mix paradoxal entre légèreté apparente et puissance dévastatrice. La finale a encore gagné en intensité, à en devenir obsédante. Ne pas hésiter à bien l'aérer, donc.


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