jeudi 26 juin 2014

Pavillon de Saint-Jacques : retour aux fondamentaux


Lorsque l'on boit beaucoup de vins "étonnants", il est bon parfois de revenir à des vins plus traditionnels. Cela permet de se re-étalonner les papilles et de voir si l'on y prend toujours autant de plaisir. Bon, c'est un traditionnel tout relatif. Certes, on est sur une appellation Lalande de Pomerol avec une dominante Merlot complétée par du Cabernet-Franc. Mais après, comme l'a dit Eric R. lorsqu'il l'a dégusté : "on dirait pas un Bordeaux". Dans sa bouche, je crois que c'était plutôt un compliment. Ça sent pas le fruit noir super mûr toasté vanillé avec une bouche méga-opulente (version parkero-putassière), ni le poivron vert avec corps maigrelet (version mauvais Bordeaux à l'ancienne). Non, il y a juste du vrai fruit, mûr juste comme il faut, un très léger boisé histoire de complexifier le vin, et surtout une grande digestibilité (on ne crie pas grâce après la première gorgée avalée).

Ce Pavillon de Saint-Jacques est produit par Gonzague Maurice, dont j'avais déjà dit beaucoup de bien de la Petite Folie.

La robe est grenat sombre, reflets légèrement violacés

Le nez est fin, fruité, élégant, sur la violette, la cerise noire, rehaussé de notes de fumée d'encens et de vanille.

La bouche est de belle ampleur, sphérique, avec une matière douce, veloutée, et un fruit croquant et joyeux (ce qui n'est pas rien en Bordelais).

La finale est finement mâchue, séveuse, sur des notes de prune et d'épices grillées qui durent, durent...

Bref, ce vin ira parfaitement avec le rôti du dimanche ou une côte de boeuf avec des potes. Il devrait surtout plaire à tout le monde, ce qui n'est pas toujours le cas des vins que je présente. Là, vous devriez entendre "waoh, il est bon, ton vin ! Tu l'as acheté où ?"


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