La Grande Cuvée de Denois est un assemblage de Chenin et de Chardonnay comme il est autorisé à le faire à Limoux (probablement la seule AOC dans ce cas). Les deux cépages sont plantés en altitude sur des sols argilo-calcaires, ce qui apporte beaucoup de fraîcheur. Mais comme le Roussillon est proche, la maturité est bien là. Au final, un vin à 12,8 % vol. d'alcool, ce qui n'est pas excessif dans le secteur.
L'élevage se fait en partie en cuve, en partie en fûts, ce qui permet au vin de garder du fruit, tout en gagnant en complexité. Le boisé est déjà très discret, et ne fera que se fondre encore plus dans les années qui viennent. Car je n'ai pas de doute sur la capacité de ce vin à vieillir harmonieusement.
La robe est d'un or clair et lumineux.
Le nez fin et pénétrant évoque le zeste de pomelo, la pierre mouillée, le beurre, avec une pointe de grillé/beurré et de champignon fraîchement cueilli (style rosé des prés).
La bouche est pure et élancée – une vague de fraîcheur vous fouettant le palais (mais ça fait du bien !) avec une matière citronnée désaltérante, légèrement accrocheuse (un peu comme une citronnade, le sucre en moins).
Finale persistante, voire prégnante, mêlant l'amertume et l'astringence de l'agrume (très Chenin), et toujours ce grillé/beurré associé à des notes de mousseron (très Chardonnay).
Bref, ce vin peut sembler être un croisement improbable entre un Anjou blanc et un Chablis, si ce n'est que c'est remarquablement réussi, avec une belle harmonie. Il pourra accompagner avec bonheur coquillages, poissons et crustacés ... sans vous ruiner (9.80 €).
Un carafage d'une à deux heures est conseillé.
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