Mercredi soir avait lieu notre soirée mensuelle à Saint-Yrieix-la-Perche. Certains membres m'avaient demandé de faire une dégustation autour de la Bourgogne. Après mûre réflexion, je me suis dit qu'il fallait d'abord faire une soirée "rouges", puis on en ferait une autre autour des "blancs", car ça me semblait mission impossible de faire les deux en une seule soirée.
Comme d'hab', nous avons commencé par une "bulle" : un Crémant de Bourgogne de Tripoz "Brut Nature". Ses bulles fines, son côté rafraîchissant sans être acide, sa netteté, ont beaucoup séduit les convives. C'est simple : notre stock est aujourd'hui à zéro... Mais bon, ça va revenir assez rapidement, je pense.
Nous avons continué avec un vin rouge du même producteur : un Chant de la tour 2013. Le Pinot noir est assez rare dans le Mâconnais. Les vignes n'ont d'ailleurs qu'une dizaine d'années. Mais elles permettent déjà de produire un vin fin et expressif, vraiment attachant. Sa grande buvabilité a plu à tous. J'avais demandé au chef un pâté en croûte pour accompagner le plat. Le seul hic, c'est qu'il n'était qu'à base de foie de volaille. Il était bon, mais avait tendance à écraser un peu trop le vin...
Puis nous sommes passés à un domaine que les participants connaissent bien, puisqu'ils ont déjà pu apprécier son Orchis Mascula et son Côtes de Nuits Village. Cette fois-ci, c'était Viola Odorata, également en Côtes de Nuits. Ca n'a pas loupé : il a été le vin de la soirée, éclipsant prédécesseurs et successeurs. Un nez digne d'un parfumeur, une bouche douce et charmeuse, intense sans être puissante. Un vrai vin de femme. L'accord avec le filet mignon aux champignons était nickel.
L'accord rouge/fromage est toujours un moment délicat. En Bourgogne, les amateurs le font avec un Aizy cendré. Mais va trouver ça au fin fond de la Haute-Vienne... On l'a donc remplacé par un autre chèvre cendré, un Selles-sur-Cher, et ma foi, c'était pas mal du tout. Le rouge était un Pernand Vergelesses 1er Cru Îles de Vergelesses du domaine Chandon de Briailles. Si ses tannins fins et soyeux permettaient de l'apprécier dès aujourd'hui, on sentait bien qu'il ne délivrait que 20 % de son vrai potentiel. Il sera excellent dans 5-7 ans. Aujourd'hui, il n'est que très bon (ce qui est déjà pas mal...)
Comme je servais le dernier vin pour accompagner le dessert, je suis arrivé un peu tard pour la photo : la glace avait commencé à fondre sur la tartelette aux pommes ;-) Comme nous n'avons pas de cuvée de vendange tardive bourguignonne, je suis allé chercher un vin dans le Forez, assemblage de Chardonnnay et de Viognier : Gouïs. S'il est très fruité et floral, il n'a pas le côté "too much" de pas mal de Viognier. Et il a juste ce qu'il faut de sucre pour qu'il soit doux, mais pas lourd. Un peu de gaz carbonique résiduel apporte un très léger perlant acidulé qui le rend encore plus digeste. Bref, un vin de dessert qui ne vous achève pas. Vous pourriez presque redémarrer depuis le départ. L'accord avec la tarte était top.
Au final, encore une belle soirée. Vivement le mois prochain (Beaujolais, forcément...)
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