Jamais un hymne au métissage n'aura paru aussi nécessaire qu'en ces heures troublées. Non seulement la diversité est indispensable et a le droit de s'exprimer, mais la richesse et le renouveau passent par un brassage des idées, des êtres, des cépages, certes différents, mais tellement complémentaires.
C'est un peu le propos de ce Racines métisses de Laurent Barth qui mélange les divers cépages alsaciens, nobles et moins nobles, pour en faire un vin au charme indéfinissable et vraiment attachant.
La robe est jaune pâle, brillante.
Le nez, fin et aérien, évoque la rose, la fleur d'oranger, la pêche blanche.
La bouche est pure, limpide, avec une matière ample et douce, presque irréelle, soutenue et étirée par une acidité ciselée, arachnéenne. Un équilibre superbe pour une "petite cuvée".
La finale est légèrement mâchue, dominée par les notes épicées qui persistent durablement. Ce n'est pas un monstre de puissance et de complexité, mais elle est totalement raccord avec le reste du vin.
Lorsqu'on peut avoir un tel vin à 8,40 € la bouteille, on se demande si ça vaut la peine d'aller courir les soldes à la recherche de la perle rare...
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