Le Quart des Noëls : futur grand de Loire ?

Pour la petite histoire, nous ne sommes pas allés chercher Pierre Ménard. Nous aurions eu bien du mal, car il est encore persona incognita en  Anjou, avec une production totale de 1030 bouteilles. Non, c'est lui qui nous a contacté, car il estimait que notre site correspondait bien à son état d'esprit. Nous lui avons répondu "pourquoi pas. Faut juste qu'on goûte avant de prendre une décision". Il a donc envoyé illico une bouteille. Nous avons attendu une semaine après réception pour la déguster, histoire qu'elle se repose un peu. Verdict : nous avons adoré !... 

Du coup, nous avons de suite contacté le producteur pour qu'il nous en envoie.  La vie est bien faite :  Sylvain Dittière de la Porte Saint-Jean devait nous envoyer une seconde palette, vu que vous nous avez dévalisé la première en 10 jours (mais nous ne vous en voulons pas : vous avez juste bon goût). Pierre Ménard est donc allé chez lui déposer ses bouteilles, et en a profité pour découvrir les superbes saumurs du gendre de Charly Foucault. Il les aimés autant que nous, c'est à dire beaucoup.

Mais revenons à notre Chenin issu de vignes de 95 ans...

La robe est or clair, avec une belle concentration.

Le nez est aérien et intense, sur des notes d'agrume confit, de miel et de beurre frais, avec une pointe de fumé/grillé.

La bouche semble d'abord tendue, élancée, avant de s'élargir et d'envahir tout le palais d'une matière dense, séveuse, saline, d'une grande intensité aromatique. L'ensemble est d'une fraîcheur étincelante.

La finale s'avère pas moins que superbe, avec un retour sur le zeste d'agrume confit et le beurre fumé/grillé, et surtout une amertume belle à pleurer doublée d'une salinité salivante.

Bref, d'emblée, ce vin  se classe parmi l'élite des blancs de Loire (oui, je pèse mes mots. Si j'avais voulu en rajouter, j'aurais écrit "parmi les meilleurs blancs du  monde" ce qui aurait été, j'avoue, un peu exagéré...).