La Porte Saint-Jean commence à se faire depuis un an ou deux sa réputation sur la toile (lire par exemple l'article de Maigremont) mais aussi sur les tables étoilées et à l'export. Il faut dire que Sylvain Dittière est liée à la famille Foucault (Clos Rougeard, où il a travaillé). Cela ouvre des portes.
La Dive nous a permis de découvrir sa production : pureté du fruit (bien mûr), tanins soyeux, grande énergie. Ca décoiffe ! On est sur un niveau rarement atteint dans la région Loire, à part peut-être... Clos Rougeard.
Voilà pourquoi nous n'avons pas tardé à le référencer, car d'ici un ou deux millésimes, tout sera pré-vendu avant même d'être mis en bouteilles. Et ceux qui en voudront à tout prix le paieront au prix fort...
Nous proposons pour l'instant deux cuvées, les Beaugrands 2011 et les Cormiers 2012. La question que certains d'entre vous se pose est certainement celle-ci : quelle cuvée choisir si je veux découvrir le domaine, sachant que le prix est identique ? Ca tombe bien, c'est à celle-ci que je tente de répondre maintenant. En tant que Normand d'adoption, je dirais les deux ;-) En fait, vous le lirez plus bas, les deux vins sont très différents. Il suffit donc de choisir la description qui vous parle le plus.
Si ces vin offrent déjà bien du plaisir, ils sont toutefois destinés à la garde, et gagneront à être encavés une dizaine d'années pour donner le meilleur d'eux-même.
Les Beaugrands 2011 :
La robe est pourpre translucide tirant le violacé
Le nez est frais, tonique, sur le cassis, le menthol et le poivre.
La bouche est droite, pure, élancée, avec des tannins soyeux, glissants et une grande sensation de fraîcheur. C'est vraiment d'une rectitude impressionnante, rappelant les grands vins du Médoc.
La finale est finement mâchue, sans dureté aucune, d'une grande intensité aromatique, avec un retour sur les arômes perçus au nez, mais aussi des notes de tabac.
Les Cormiers 2012 :
La robe est violacée translucide tirant sur le pourpre ;-)
Le nez est plus délicat et raffiné, plus aérien aussi, sur la framboise, l'encens, les épices grillés...
La bouche est plus large, plus ample, plus enrobante, avec une matière plus veloutée que soyeuse, plus dense. Elle possède autant de fraîcheur tout en n'ayant pas la même verticalité.
La finale est plus tannique, avec une astringence plus marquée, sur la framboise et le poivre blanc (on croirait presque un Crozes-Hermitage au niveau de l'aromatique).
Conclusion : droiture médocaine pour le premier, très Cab'Sauvignon, rondeur plus charmeuse pour le second. La qualité de l'un n'a rien à envier à celle de l'autre. C'est vraiment une question de style auquel vous êtes plus ou moins sensible.
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