mardi 22 novembre 2016

Rocalhan, 28 mois plus tard


En juillet 2014, j'avais écrit un billet sur Rocalhan , ce vin vraiment étonnant des Hautes Terres de Comberousse. On peut dire qu'il m'avait inspiré car c'est rare que j'écrive une présentation aussi longue, et oserai-je dire ...  chiadée (pour la lire ou relire, c'est ICI). 

Il est également rare que deux ans plus tard, nous présentions toujours le même millésime. On ne peut pas dire qu'il se soit mal vendu – on a vu nettement pire – mais il faut croire que nous devons être les seuls (ou presque) à en acheter au producteur. Et que le volume de 2011 était conséquent.

Je trouvais donc intéressant de regoûter Rocalhan, histoire de voir comment il avait évolué. 

La robe est entre l'or en fusion et le cuivre (proche d'un liquoreux un peu évolué ou de certains vins oranges).

À l'ouverture, le nez est plutôt plus austère qu'il y a deux ans (il faut dire qu'il est beaucoup plus frais) : croûte de comté, épices, arachide. Avec l'aération et le réchauffement, il s'ouvre : pêche séchée, écorce d'orange ... puis banane flambée au rhum, coing...

La bouche est ronde, très ample, s'immisçant dans les moindres recoins du palais, avec une matière dense, très intense aromatiquement (qui gagne en moelleux au réchauffement) et une droiture fraîche sans raideur. L'ensemble est harmonieux, équilibré, ce qui ne veut pas dire qu'il soit facilement accessible. On est dans le zarbi, tout de même ;-)

La finale évoque vraiment les vins oranges (mais aussi les jaunes), avec un côté légèrement tannique doublé d'amertume (gentiane, bigarade), et puis toujours les épices à foison, mais aussi du foin séché. Dépaysant au possible.

À savourer avec des pâtes affinées (comté, parmesan, pecorino) des tajines, voire un foie gras aux coings et épices. Excellent rapport qualité/prix (13.95 €)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire