Cela fait du bien de revenir de temps en temps à des "bons vieux classiques" comme ce Clos Guilhouret dont j'ai parlé la première fois il y a 6 ans. Le titre était alors "Une merveille à la portée de t(h)ous". J'aurais quasiment pu garder le même titre, car le domaine a su rester très raisonnable dans ses augmentations : il est passé en 6 ans de 10 € à 12.50 €, alors que dans le même temps, d'autres domaines avec qui nous travaillons ont plus que doublé leur prix. Ne nous en plaignons pas : cela laisse aux vrais amateurs de vins – et non d'étiquettes – un refuge vers lequel il est bon de se tourner.
La robe est d'un bel or, pouvant faire penser à un liquoreux, si ce n'est qu'il n'y a pas de larmes qui s'accrochent aux parois du verre.
Le nez est expressif, gourmand, dominé par les fruits exotiques : mangue, fruit de la passion, une touche d'ananas frais et une petite pincée de safran.
La bouche est vive, élancée, tendue par une fine acidité – à peine perceptible – enrobée par une matière ronde, croquante, déployant une aromatique bien mûre tout en restant dans un registre frais et digeste. Un léger filet de gaz carbonique accentue encore la fraîcheur.
La finale Triple A est d'une grande intensité, alliant une Acidité énergique et traçante au couple Amertume/Astringence évoquant l'écorce de pomelo, avec un retour du fruit de la passion, une tranchette de mangue et un petit dé de gingembre confit.
Cette structure vive et cette aromatique exotique permettent de se tourner vers le foie gras, les plats "thaïs" ou chinois, mais aussi les pâtes persillées. Et s'il vous en reste un peu, je ne pense pas qu'il se battra avec un dessert aux fruits exotiques. Son absence de sucre ne devrait pas être plus dérangeante que cela.
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