Je vous ai parlé il y a peu du Sylvaner Vieilles Vignes de Dirler-Cadé qui était dans un style cristallin qui faisait quasiment penser à un vin mosellan. Lorsque je l'avais goûté, je m'étais dit qu'il n'avait rien à voir avec le Grand A(ltenberg) du Petit Léon de la famille Schmitt. Ayant reçu le nouveau millésime de ce dernier en début de semaine, j'ai eu l'idée d'en ouvrir une bouteille, histoire de confirmer mes impressions – et de vous les partager. En effet, ça n'a vraiment rien à voir. La matière est ici plus riche, plus mûre, plus dense, mais évidemment moins fraîche, moins "pure". On ne peut pas tout avoir... C'est en tout cas très intéressant de déguster les deux : ça montre que le sylvaner est tout aussi "caméLéon" que le riesling dont il est un parent puisqu'ils descendent tous les deux du savagnin (tout comme le sauvignon, le chenin et le gros manseng).
La robe est or clair, brillante.
Le nez est fin, profond, sur la poire séchée, le coing, des épices et une légère touche fumée/pétrolée. Et puis un côte roche humide, aussi.
La bouche est à la fois ample et élancée, déployant une matière ronde et mûre, enveloppante, déposant un voile de douceur sur le palais, tout en ne manquant pas de tension et d'énergie. Il se dégage aussi un côté vineux/racé évoquant un blanc de noir champenois.
La finale poursuit dans cette tension mêlée de douceur, s'accompagnant d'une intensification des arômes, avec un retour des fruits blancs séchés, des épices et de la fumée, avant de se prolonger sur de nobles amers : noyau d'abricot, gingembre, herbes médicinales...
Ce vin peut s'utiliser comme un riesling avec un poisson de rivière, une volaille crémée ou des pâtes dures affinées.
Ce vin peut s'utiliser comme un riesling avec un poisson de rivière, une volaille crémée ou des pâtes dures affinées.
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