mardi 10 mars 2020

Je veux bien une repasse !


La dernière fois que je vous ai parlé de La Repasse de Montagne  était en novembre 2017  lorsque nous étions passés au millésime 2015. Je vous rappelle donc le principe inspiré du Ripasso italien.Cela consiste à faire macérer durant 10-15 jours des marcs de raisins passerillés d'Amarone ou de Reciotto dans un vin de Valpolicella . Il  gagne en structure et en complexité aromatique. En Vénétie, cela se pratique sur le même millésime car le passerillage des raisins permet un décalage dans les vinifications. Dans le Roussillon, c'est plus compliqué. Aussi Benjamin Darnault ajoute du marc de 2017 dans un vin de 2016 qui a attendu patiemment un an en cuve. Est-ce vraiment du 2016 ou un hybride des deux millésimes ? Je vous laisse méditer sur la question. Toujours est-il que ce vin possède une sorte de patine qui ne le fait ressembler à aucun autre ... à part peut-être cet excellent Maury sec 2017 signé ... Benjamin Darnault (d'ici à ce que ce soit les marcs de ce Maury qui aient enrichi cette repasse 2016. Allez savoir...)

La robe est grenat plutôt sombre, translucide. 

Le  nez est délicat et complexe, sur la framboise confite, l'encens, la truffe, le poivre blanc et l'ardoise chauffée au soleil. 

La bouche est à la fois ample et élancée, déroulant une matière fine et soyeuse, enveloppante, tendue par un fil invisible. Elle gagne progressivement en densité, passant au velouté / charnu, sur une aromatique de fruits compotés, de notes tertiaires (sous-bois) et résineuses (garrigue). Ces dernières, également présentes en finale, apportent une fraîcheur bienvenue.

La finale, parlons-en :  elle possède une mâche fraîche et savoureuse, à l'accroche canaille, mêlant la truffe au cacao et à la réglisse, avec une persistance sur les épices, la garrigue et le chocolat amer. Un régal !


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