Je vous en avais parlé lorsque j'avais mis en avant la cuvée Bastien : nous avons cherché des successeurs en Provence aux Duperé-Barrera, ceux-ci ayant vendu leur affaire. Eric R a découvert le Domaine la Navicelle en février à Paris. et a commencé à le référencer il y a peu. Je n'ai pas encore eu le temps de tout déguster, mais ce Navicelle blanc (100 % Rolle) est un vrai coup de coeur ! Sa fraîcheur est vivifiante sans être le moins du monde agressive. Mais ce n'est pas qu'un brumisateur à papilles : on sent qu'il y a du fond derrière, tout en étant d'une grande gourmandise. M'est avis que le risque d'addiction est élevé. Méfiez-vous de ce gaillard !...
La robe est or pâle, brillante.
Le nez est fin et frais, sur les fruits blancs – pomme, poire– les agrumes – citron, pomelo – et la craie humide – l'impression d'être dans une cave creusée dans la roche calcaire. Et une pointe d'anis, aussi – ambiance provençale oblige.
La bouche est élancée, énergique, tendue par une (ultra) fine acidité traçante, tout en déployant une matière ronde, fraîche, désaltérante, à la texture plus dense qu'elle n'y paraît au premier abord, presque pulpeuse. L'aromatique est dominée par le jus d'agrume, complété par la pomme fraîche, sans oublier une touche "caillouteuse". L'ensemble est très friand/gourmand et donne envie de se resservir (un peu trop, peut-être ?).
La finale poursuit sur la lancée, avec une fine mâche savoureuse (toujours sur le duo pomme/agrume), et une grande persistance sur des notes crayeuses et citronnées.
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