mercredi 11 mai 2022

Pin'Oh ou Syr'Ah ?

 

Ces deux cuvées signées Jean-Louis Denois risquent d'avoir un goût de trop peu. Dès le lancement, il nous a annoncé que les quantités seraient limitées car contrairement à son Pet'Nat (momentanément en rupture), les raisins proviennent de son domaine en bio depuis 2008. C'est bien dommage, car les deux sont vraiment réussies, chacune dans son style. En effet,  malgré la couleur qui est proche, ce qu'il y a dans le verre n'a pas grand chose à voir. Le pinot noir, c'est le pinot noir, et la syrah ... la syrah. 



Syr'Ah !  (10.90 €)

La robe est entre le rose bonbon et le rose framboise. 

Le nez est tentateur, sur les petits fruits rouges confits et les épices douces. 

La bouche est ronde, ample, éclatant de fruit et de fraîcheur, avec des milliers de micro- bulles qui vous envahissent le palais  et une aromatique intense sur la framboise, soulignée de poivre blanc. L'ensemble est digeste  (11 % d'alcool) et d'une rare gourmandise. 

La finale tonique confirme ces impressions, en y ajoutant une fine mâche crayeuse et une noble amertume (écorce d'orange confite, léger quinquina), avec toujours la framboise dans le premier rôle, encore plus pimpante. 


Pin'Oh ! (10.90 €)

La robe est d'un joli rose bonbon (sans colorant artificiel). 

Le nez est très discret, avec juste quelques notes fermentaires, une touche d'épices et une pointe d'agrume.  Avec l'aération, les fruits rouges arrivent sous la forme de griotte acidulée.  

Dès l'attaque en bouche, vous êtes happé par une tension qui ne vous lâche plus jusqu'en finale. La matière est ronde, fraîche, avec un fruit plus discret  que la cuvée Syr'Ah,  mais tout de même bien présent, dans un style sobre / élégant. Itou pour les bulles, plus raffinées et crémeuses, qui rappellent plus un champ' qu'un pet'nat.  À cela s'ajoute une vinosité de belle intensité, ne manquant pas de race. 

La finale poursuit la tension de la bouche avec toujours cette finesse et cette élégance, mais aussi une concentration des arômes, amenant une vinosité accrue. Elle est contrebalancée par des sucres résiduels (8 g/l) à peine perceptibles tellement l'équilibre est optimum, avec une persistance sur la framboise et les épices.

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