- bons
- bio
- pas trop "nature"
- pas trop chers
- disponibles toute l'année
- pas vendus par dix autres sites sur internet
Cela semblait quasiment mission impossible. Et puis, un jour, le téléphone sonne entre midi et deux (NDLR : je mange sur place). L'appelant est vigneron dans le Jura, en conversion bio depuis trois ans, et a des vins à vendre à des prix abordables (non, non, ce n'était pas le 1er Avril). Il reste tout de même un point à éclaircir : sont-ils bons ? Lui me dit que oui, mais est-il objectif ? Je lui demande des échantillons qu'il nous envoie quelques jours plus tard. Nous attendons une petite semaine avant de les ouvrir. Suspense... Ils sont (tous) bons ! Eh ben voilà, nous l'avons, notre perle que nous pensions ne jamais trouver !...
Eric Thill est Alsacien. Il s'est installé en 2009 avec son épouse Bérengère à quelques kilomètres de Lons le Saunier (un peu au nord de chez Ganevat, un peu à l'ouest de chez Pignier). Même s'il garde les cépages locaux, il les traite plutôt à l'alsacienne, privilégiant la cuve à la barrique (et ne fait pas d'assemblages de cépages). D'où une grande pureté malgré la quasi absence de sulfites, et des coûts un peu moins élevés (ça demande moins de travail et de surveillance et les anges n'ont pas grand chose à se vider dans le gosier).
Pour l'instant, il n'y a que quatre vins disponibles que nous avons tous dégustés avant d'acheter. Mais d'autres cuvées seront disponibles lorsqu'elles seront mises en bouteilles.
Pinot noir 2014 (vigne de 35 ans sur marnes): la robe est rubis sombre, translucide. Le nez évoque la cerise rouge, le noyau, la terre fraîche, avec quelques épices. La bouche est ronde, souple, fraîche avec des tannins quasi imperceptibles et un fruit très présent. La finale est légèrement mâchue, sans excès, dominée par les épices et une noble amertume.
Ce vin était encore meilleur plusieurs jours après ouverture, avec plus de finesse et de tension. Il ne présentait aucun signe d'oxydation, alors qu'il n'y a eu que 5 mg/l de SO2 ajouté à la mise – et pas sulfité avant (12.40 €).
Ce vin était encore meilleur plusieurs jours après ouverture, avec plus de finesse et de tension. Il ne présentait aucun signe d'oxydation, alors qu'il n'y a eu que 5 mg/l de SO2 ajouté à la mise – et pas sulfité avant (12.40 €).
Chardonnay 2014 (vigne de 45-50 ans sur sols filtrants): la robe est or clair. Le nez est très expressif, sur la pomme mûre, la poire, la noisette fraîche, et une touche de fleur blanche (acacia). La bouche est ronde, fraîche, désaltérante, avec l'impression de croquer dans le raisin. La finale est savoureuse, finement mâchue, sur la pomme la noisette et quelques épices.
Après quatre jours d'ouverture, il est encore plus expressif, plus complexe et gourmand. Un carafage n'est pas indispensable – c'est déjà très bon dès l'ouverture – mais c'est un plus incontestable (10.40 €).
Après quatre jours d'ouverture, il est encore plus expressif, plus complexe et gourmand. Un carafage n'est pas indispensable – c'est déjà très bon dès l'ouverture – mais c'est un plus incontestable (10.40 €).
Cuvée S 2014 (vigne de Savagnin entre 30 et 50 ans sur coteau marneux): la robe est peut-être encore plus claire. Le nez est plus aérien sur le coing, la pâte d'amande (massepain), la mirabelle. La bouche est plus ample, tout en traçant droit, avec une matière caressante, presque douce . La finale est puissante, presque tannique, avec un retour du coing, mais aussi de la pomme au four, renforcée par des notes salines.
Ce vin ne peut avoir l'appellation, car un vin issu de cet AOP ne doit pas dépasser les 4 g/l de sucres résiduels. Stéphane Tissot a été confronté au même problème en 2010. Ceci dit, cet équilibre demi-sec n'est pas dû à des levures qui ont fait la grève du travail, mais correspondait à un équilibre qui plaisait à Eric Thill entre sucrosité, alcool et acidité. Il a donc volontairement stoppé la fermentation (froid + SO2) au moment ad hoc. En fait, le sucre est quasi-imperceptible. Il se sent surtout par une rondeur inhabituel de ce cépage, souvent plus austère. Le résultat est vraiment réussi, ne ressemblant à aucun vin jurassien connu. On dirait presque plutôt un Chenin, avec ses notes de coing (14.90 €)
Liqueur de Chardonnay (moût de Chardonnay + fine maison) : la robe est d'un or intense et lumineux. Le nez est puissant, complexe, typé au point de pouvoir déranger, sur des notes de fruits secs, de rafle, mais aussi d'herbes médicinales (il y a un côté un peu "Chartreuse"). La bouche est ronde, ample, riche, avec une matière onctueuse et douce parfaitement équilibrée par une acidité très rafraîchissante. La finale est tonique, sans lourdeur, bien aromatique (19.00 €)
Liqueur de Chardonnay (moût de Chardonnay + fine maison) : la robe est d'un or intense et lumineux. Le nez est puissant, complexe, typé au point de pouvoir déranger, sur des notes de fruits secs, de rafle, mais aussi d'herbes médicinales (il y a un côté un peu "Chartreuse"). La bouche est ronde, ample, riche, avec une matière onctueuse et douce parfaitement équilibrée par une acidité très rafraîchissante. La finale est tonique, sans lourdeur, bien aromatique (19.00 €)
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