mardi 13 septembre 2016

Mon TOP 4 X 10 (2ème partie) : les blancs secs


Voici la seconde partie du TOP 4 X 10. Pour la première, ça se passe ICI. Comme je l'ai signalé, je prend soin de choisir une palette très large de prix, en privilégiant des vins abordables. Ils sont classés par prix ascendant. Comme ça, lorsque le prix est trop élevé pour vous, vous passez à autre chose ;-)



Ce n'est pas forcément le vin le plus consensuel, mais c'est bien pour cela qu'il me plaît. Pur, cristallin aux arômes "caillouteux", il est destiné aux amateurs de vins blancs dits "minéraux" qui sont souvent prêts à mettre relativement cher pour avoir cette sensation. Le plus étonnant dans ce vin, c'est son prix : 6.90 €. Je pense qu'à l'aveugle, on pourrait partir sur une bouteille deux fois plus chère. 



Millésime après millésime, je ne me lasse pas de ce vin au style très provençal, frais sans être acide, finement anisé, qui se mariera avec tous les plats du sud, mais convient aussi très bien pour l'apéro sur la terrasse, les cigales en bande musicale. Et le prix est plus que correct : 8.25€.



Ce vin vous fera changer d'avis sur le Muscadet : c'est ample, généreux, avec une matière dense et fraîche, de la tension mais pas d'acidité agressive comme trop souvent dans le secteur. Et il est encore tout jeune. L'idéal serait de l'oublier une dizaine d'année (si, si). Et là, il sera meilleur que nombre de Chablis nettement plus onéreux ! (8.95 €)



Ça aussi, c'est un sacré vin qui est plus chiadé que le laisserait pensait l'étiquette, l'AOP et le prix. Franck Peillot s'embête à ramasser ses vignes en plusieurs passages pour avoir des degrés différents de maturité, histoire d'avoir dans le verre une maturité importante et de la fraîcheur. Le résultat en vaut la peine : c'est déjà une très bonne bouteille, et dans quelques années, je gage que l'on devrait atteindre l'excellence. 



La Muscadelle en liquoreux est déjà peu courante. Mais en blanc sec, elle est encore plus rare. À Tirecul la Gravière, elle est associée au Sémillon, un cépage pas forcément très expressif jeune, mais qui apporte au bout de 4-5 ans de superbes arômes de fruits secs et de truffe. Là aussi, ce vin est déjà très très bon, mais dans une paire d'année, on va encore monter d'un cran et pourra rivaliser avec les plus beaux vins blancs de France (12.95 €)



Bon, là, nous sommes dans l'OVNI total avec ce vin simili-orange produit par un Dano-américain au pied du Ventoux. On y trouve de la pêche et de la banane séchées, de l'abricot sec, des épices et de la croûte de pain de campagne. La bouche est ample, aérienne, avec une matière dense et douce, et une acidité  qui tend et étire le vin. La finale est puissante, intense, sur les notes perçues au nez, avec une dominante d'épices, puis du froment. Des clients qui en avaient acheté une par curiosité en ont repris ensuite une caisse entière. Il faut dire qu'on reste dans l'abordable (13.00 €)



Je ne pouvais pas ne pas vous parler de mon coup de cœur du printemps dernier. Cette cuvée de Vouvray demi-sec (dont on sent pas le sucre) ressemble plus à un Riesling mosellan qu'à un vin de Touraine.  Il est donc réservé aux personnes aimant les vins tendus/tranchants. Les autres, il peuvent boire En caractère ou Andréa ;-) Là encore, le rapport qualité/prix est top (13.95 €)



Ce Chardonnay semi-oxydatif est un petit chef d'œuvre dans son genre. J'en parlais longuement ICI. Il est non seulement délicieux, mais il plaira même à ceux qui n'aiment pas les vins non ouillés du Jura. Par rapport à sa qualité exceptionnelle, il n'est pas très cher (20.90 €).



Si vous voulez toucher du doigt ce qu'est un grand Riesling allemand, vous devez goûter ce Falkenlay. Le millésime lui a donné un peu de rondeur qui le rend accessible. Si vous recherchez un peu plus tendu, prenez Rothenpfad. Les deux sont au même prix (29.00 €).



32 € pour un "simple" Anjou, ça ne paraît pas donné. Mais si vous vous amusez à le comparer à ses voisins de Savennières, vous vous apercevrez du niveau de ce vin. Il y a du monde dans la bouteille. Et comme tous les vins de Patrick Baudouin, il ressemble à son géniteur : un mélange de force et de douceur, de puissance et d'élégance. 

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