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Non, rassurez-vous pour ce chamois. Il ne lui est rien arrivé : il n'est pas mort, et n'a pas perdu son honneur. Il fait juste une descente piste en free-style avec un sens de l'équilibre remarquable. Non, je voulais juste dire que j'avais craqué, finalement. Un mois que je voyais quasi quotidiennement des piles de cartons de bouteilles de Ganevat, que j'en expédiais en France et dans toute l'Europe. C'était plus tenable...
J'ai donc pris une bouteille de Chamois du paradis, l'une des seules cuvées encore disponibles en quantité (il y a encore pas mal de Florine, aussi). Pour l'ouverture, je vous donne un truc : ne vous embêtez pas à enlever la cire. Percez-la directement avec le tire-bouchon. Vous allez faire une pierre-deux-coups.
Une fois ouvert, j'ai rempli impatiemment mon verre ... et le miracle Ganevat a opéré de suite !
La robe est or pâle, brillante.
Le nez est fin, très appétant, sur la poire confite, la Bergamotte de Nancy et l'amande grillée comme on la sent dans le turron. Avec l'aération apparaîtra la pomme rôtie au beurre.
La bouche est d'une grande ampleur, avec une matière aérienne au toucher soyeux, et une fine trame acide, tendue, précise, formant un ensemble ciselé. On a une impression de richesse, mais dans une forme d'apesanteur.
Une légère mâche se fait sentir en finale, sans dureté, très gourmande au contraire, avec une belle persistance sur la poire.
A l'aveugle, je ne crois pas que je serais parti en Jura, car il n'en a pas du tout le côté typé. Plutôt un joli Bourgogne de la Côte de Beaune.
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