mardi 11 décembre 2012

Le Melon, c'est bon, même en hiver !


Après l'effort, le réconfort. Pour me remettre de cette longue journée de préparation de commandes, j'ai ouvert une bouteille de Melon de Guy Bussière. Comment, vous ne connaissez pas Guy Bussière ? Voici une (excellente) séance de rattrapage.



Il y a quelques jours, je vous parlais de l'origine bourguignonne du Melon. Eh bien, vous avez l'occasion avec cette cuvée Phénix de découvrir du Melon de Bourgogne bourguignon. Et dans son fief d'origine, le Val de Saône. Où il fût exterminé tel un hérétique au début du XVIIIème siècle. Grâce à la ruse de quelques vignerons, quelques pieds furent sauvés. Dont descendent probablement ceux de Guy Bussière, les seuls survivants du secteur, qui tels des Phénix reviennent de très loin...

Il serait intéressant de voir si le Melon "originel" est proche de celui qui pousse près de Nantes, ou s'il a "muté" progressivement, au fil du temps. Car ce que l'on a dans le verre est assez loin d'un Muscadet.

Le nez sent la pomme généreusement beurrée, rappelant une époque bénie où les cuisinières n'avaient jamais entendu parler de cholestérol. Avec l'aération, le miel pointe son nez. La bouche est d'une fraîcheur enthousiasmante, avec la sensation de croquer dans la pulpe d'un grain de raisin hénaurme (de la taille d'un melon, tiens). Car on est plus dans le "pulpeux" que le "juteux". Il y a de la mâche et de la profondeur dans ce vin. La fin de bouche est marquée par une astringence savoureuse, comme si on venait de manger un quartier de pamplemousse (le jaune. Celui de l'époque de la cuisinière pré-citée).

Bref, un vin qui vous replonge dans une époque que l'on croyait perdue. Et qui renaît par magie dans un flacon nommé Phénix. Étonnant, non ?

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