Tout ça, c'est la faute à Eric R. qui me dit mardi matin, en rentrant de la Dive : "j'ai regoûté toute la gamme de Rietsch... Même le Brandluft, pffffioouu... ça envoie !... " Enfin quelque chose comme ça. Dans ces conditions tantaliennes, il était difficile de ne pas céder (car moi, je peux, contrairement à Tantale). Le Brandluft est une cuvette située sur un terroir argilo-calcaire mêlé de grès et de quartz (donc finalement de la puissance, mais aussi de la finesse, de l'éclat – ça, c'est moi qui traduit). C'est un vin "nature" puisqu'il ne contient que 15 mg/l de SO2 total, ce qui n'est pas beaucoup pour un vin blanc.
Cela ne se voit pas à sa belle robe or pâle,brillante.
Son premier nez, sur la "fumée/croûte de pain", fait un peu plus nature. Mais on passez assez rapidement sur le zeste de citron, la pierre mouillée, et ça tire même sur l'ananas frais en l'aérant un peu/
La bouche est vive, tranchante, avec une très belle droiture, très léger perlant (on se croirait presque en Moselle). La matière est pure comme de l'eau de roche, aérienne et désaltérante, avec un petit côté salin très sympa. Puis monte alors crescendo une amertume jubilatoire, devenant quasiment explosive en finale sur des notes puissante de pomelos, suivie d'une rétro sur des notes fumées.
On le tient, le Riesling à choucroute que je croyais disparu :-) Bon, plutôt choucroute de la mer, avec saumon et haddock. Mais avec des huîtres, ce serait sûrement pas mal non plus ;-)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire