J'avais rapidement évoqué le Bergecrac 2016 lorsque je vous avais parlé de Larcin. J'avais écrit que Vincent Alexis recherchait des extractions plus douces qu'auparavant. En décuvant avant la fin de la fermentation alcoolique, par exemple, quitte à désobéir à son œnologue. La désobéissance réussit bien à ce nouvel opus de Bergercrac : il n'a jamais été aussi bon !
Lorsque je l'avais dégusté il y a quelques mois à la propriété, il était impeccable car la bouteille avait été ouverte à l'avance. Là, j'ai eu la surprise de découvrir qu'il y avait du gaz carbonique (mon premier de l'année 2018 !). Séance d'agitations successives, donc, jusqu'à disparition de l'inopportun... Après, ça, que du bonheur :-)
La robe est pourpre sombre légèrement translucide.
Le nez est très expressif, sur la crème de fruits noirs (cassis, myrtille, cerise, sureau), la violette et le poivre, avec une pointe sanguine/ferreuse.
La bouche est ronde, ample, débordante de fruits, avec une matière veloutée, charmeuse, et un bel équilibre, entre fraîcheur et épices.
La finale est un concentré des vins du Sud-Ouest, avec cette mâche généreuse, fruitée, poivrée – légèrement mentholée, aussi – et cet assent typique de là-bas, con. Ça se prolonge longuement sur la prunelle et ces notes sanguines/ferreuses qui signent la famille des Carmenets.
Au final, beaucoup de qualités et de typicité dans cette cuvée, alors que nous sommes sur l'entrée de gamme du domaine (7.70 €). Bravo Vincent !
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