mardi 9 octobre 2018

Quincy j'ose !


Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai une grande histoire d'amour avec Quincy, mais cette appellation me rappelle en tout cas pas mal de souvenirs. J'y ai en effet travaillé trois ans (1997-1998-1999) à m'occuper des vignes de deux petits domaines (dont les propriétaires étaient des céréaliers). Les vins étaient produits à la petite cave coop' locale en préservant l'identité de chaque domaine. 

Cela vaudrait certainement le coup de se pencher sur ce qui se fait aujourd'hui dans cette appellation – je sais que certains travaillent en bio. Mais pour l'heure, nous avons profité que la famille Fouassier – dont nous venons de rentrer quelques cuvées – proposait un Quincy (négoce). Cela permet d'en prendre quelques cartons au lieu d'une palette. Je précise que nous avons aussi pris un Pouilly-Fumé. Mais comme je n'ai pas trop accroché – une acidité un peu trop présente à mon goût mais qui devrait plaire à d'autres– je préfère ne pas m'étaler à son sujet.  Revenons au Quincy, donc...

La robe est jaune paille clair, brillante. 

Le nez est frais, gourmand, mêlant la pomme chaude légèrement beurrée au fruit de la passion, avec une très subtile pointe végétale (cassis, menthe).

La bouche est  élancée sans exclure une certaine ampleur, alliant une (très) fine acidité traçante à une matière ronde, mûre, charnue. Le fruit blanc est bien présent, mais aussi la groseille à maquereau et la baie de cassis. L'ensemble est frais et équilibré, sans que l'alcool ne ressorte – le bébé pèse tout de même 13.50 %. 

La finale est agréablement mordante, mêlant l'acidité du fruit de la passion à l'amertume du pomelo, avec le cassis (bourgeon et fruit) en arrière-plan. Le vin se conclue sur une fine astringence citronnée qui fait place nette  dans le palais. Ce grand vide vous incite à passer à la gorgée suivante. Et ainsi de suite... 

Si l'on veut être critique, c'est sans doute un peu cher pour un Quincy (15.90 €). Mais comme il me semble meilleur que certains Sancerre et Pouilly-Fumé plus onéreux, ce n'est pas une si mauvaise affaire que ça ;-)





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