mardi 23 octobre 2018

Ananto 2017 : la pépite conserve son éclat


La vie est parfois étonnante : j'ai ouvert cette bouteille d'Ananto 2017 le 16 octobre dernier suite au changement de millésime. Je regarde sur Blogger à quelle date j'avais découvert l'Ananto 2016. Et surprise : c'était le 16 octobre 2017. L'article s'appelait alors : Attention pépite ! Je pourrais employer les mêmes termes tant le 2017 suit les traces de son aîné. On reste sur une finesse et une fraîcheur rarement rencontrées en Espagne (il faut dire que les vignes sont plantées à 900 m d'altitude avec la mer pas trop loin : ça aide). Et puis, l'assemblage Bobal-Tempranillo n'est pas des plus courants : il faut encourager la bizarreté, histoire de ne pas se laisser envahir par le conformisme. Quant au consommateur, il fait une belle affaire : 5.50 € un vin pareil, ça ne devrait même pas exister. Une pépite, je vous dis !

La robe est grenat sombre translucide, aux reflets violacés.

Le nez est fin, frais, floral, sur la violette, la réglisse et les petits fruits noirs. Une touche de rafle, aussi.

La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec une matière très fine,  presque aérienne et une fraîcheur inimaginable pour un vin espagnol. Il se densifie ensuite sensiblement, avec un fruit bien présent, et toujours la violette – légèrement fumée – en arrière plan.

La finale se fait plus "terrienne" sur une mâche finement crayeuse, avec un retour de la rafle, une touche de ronce et une pointe de fumée (un peu de bourgeon de cassis, aussi).

PS : il faut noter que le vin résiste bien à l'air : mes notes de dégustation ont été faites trois jours après ouverture – pas eu le temps avant. Il était encore meilleur ! Conclusion :une bonne aération ne pourra lui faire que du bien :-)


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