Je n'avais pas rebu la Brusquembille depuis presque quatre ans (mai 2015). Entre temps, son assemblage a changé. Son millésime aussi. Pourtant, lorsque je relis mon ancien texte, je m'aperçois qu'il y a pas mal de points communs : réduction à l'ouverture, fraîcheur aromatique, grande tension … et même l'expression bombe, même si je ne lui donne pas exactement le même sens. Il y a aussi certaines certaines différences : ce 2016 me paraît moins consensuel que le 2014. Là, c'est tu adores ou tu détestes. Impossible de rester impassible en dégustant ce vin !
Comme je l'ai annoncé plus haut, deux heures de carafe ont été nécessaires, car le vin est au départ très réduit.
La robe est pourpre translucide.
Le nez est fin, fruité, sur la framboise écrasée, la mûre, le poivre blanc, et une petite touche d'encens.
La bouche allie ampleur et tension, avec une matière soyeuse, d'une intensité aromatique proche de la violence – fruits noirs compotés, poivre timut, garrigue – et une énergie qui trace grave pour un "petit vin".
La finale poursuit sans rupture dans l'intensité aromatique et la tension, avec juste une densification de la matière et des épices. Le fruit, lui aussi, est totalement exacerbé. Bref, c'est vraiment de la bombe qui peut enthousiasmer ou faire fuir, car on n'est pas dans la demi-mesure.
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