mardi 25 février 2020

Arnaud Combier : un vigneron à suivre !


La présentation faite sur le site de Jeff Carrel qui distribue ce vigneron  me paraissant impeccable, je ne vais pas la paraphraser mais la recopier : "Arnaud Combier, après des études à la « Viti » de Beaune, fait ses premières armes au Domaine Valette dans le mâconnais avec Philippe dont il reste très proche. Ensuite il vinifie à la cave de Prissé puis trois ans chez Colbois à Chablis. Sa volonté de faire des vins les plus naturels possibles lui fait reprendre les vignes de ses grands-pères en 1998.

Il y crée de grands blancs texturés et précieux pendant plus de dix ans. Au décès de ses aînés, la famille choisira de reprendre les vignes. Il fait alors un court passage dans le Sud à Pézenas où il rencontre Jeff Carrel, puis s’occupe du passage en agriculture biologique des vignes beaujolaises d’un grand négoce bourguignon. Il rejoint le Domaine des Moriers en 2018 pour accompagner une nouvelle aventure et faire des vins aux touchers et aux arômes délicats, ces vins sensuels que nous aimons tant."

Le Domaine des Moriers est connu par certains de nos clients, car François de Nicolaÿ l'a créé il y a une quinzaine d'années avec deux amis : nous avons déjà vendu plusieurs millésimes de son Moulin à vent

Le vignoble est en conversion bio. L'usage des sulfites est limité autant que possible (13 mg/l de SO2 total pour le blanc, 30-40 mg/l pour les rouges). 

2018 n'est pas forcément l'année idéale pour découvrir la patte d'un vigneron tant le millésime marque les vins de son empreinte. En même temps, cela permet de voir  qu'Arnaud Combier réussit avec talent à se jouer de la richesse des raisins. J'ai hâte de découvrir ce qu'il a pu faire sur 2019. 


Blanc-Sain 2018 (12.00 €)

La robe est jaune paille, très très légèrement trouble (histoire de chipoter)

Le nez de belle intensité évoque les fruits blancs rôtis au beurre, les notes pâtissières;  avec une touche fumée/grillée. 

La bouche est longiligne, tendue par une fine acidité traçante, enrobée par une matière mûre, dense,  séveuse, bien équilibrée malgré sa richesse.

La finale prolonge la tension de la bouche tout en gagnant encore en intensité, et plus encore en salinité, soulignée par les épices et la pomme chaude.


Chiroubles 2018 (17.00 €)

La robe est grenat sombre, translucide.

Le nez est expressif, sur la fraise confite, le cacao, la réglisse et une pointe de cacahuète grillée, assez atypique pour un gamay.

La bouche est ronde, ample, veloutée, déployant une matière fine et digeste, à la trame fraîche et fruitée, gagnant progressivement en densité

La finale est tonique, agréablement mordante, avec des tanins encore un peu serrés qui apporte une mâche canaille, sur des notes de cerises, de cacao et d'épices grillés.


Fleurie 2018 (17.00 €)

La robe est grenat translucide.

Le nez est discret, laissant s'échapper quelques fruits rouges épicés.

La bouche est plus ample, plus ronde, plus riche, avec une matière à la chair voluptueuse et caressante, généreuse, évoquant des fruits bien mûrs, le cuir et les épices.

La finale est intense, savoureuse, finement mâchue, sur des notes de prune chaude et de caramel au beurre salé.

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