Comme je l'expliquais la semaine dernière, j'ai profité de mon voyage aller vers Montpellier pour m'arrêter au Domaine du Cros à Marcillac avec qui nous travaillons depuis plusieurs années. Je n'avais pas regardé précisément sur une carte où ça se trouvait – in Google Maps I trust. J'aurais peut-être dû. Contrairement à certains de ses confrères, il n'est pas à proximité de la D840, mais à Goutrens, lieu de tournage du fameux Farrebique. Mon GPS m'indique qu'il reste 4 km ... mais 12 mn de trajet. "Il bugue", me dis-je. En fait, pas du tout : j'ai même mis plutôt 20 mn, car je me suis arrêté plusieurs fois pour prendre des photos, bluffé que j'étais par le paysage. Pour ne rien arranger, je suis passé devant le domaine sans le savoir car il n'y avait aucun panneau dans le sens de la montée. Au bout de 500 m, j'ai fait demi-tour, conscient d'avoir loupé quelque chose. Et là, en redescendant, il y avait bien un (modeste) panneau.
Philippe Teulier m'accueille et commence à me faire visiter les alentours du domaine. Difficile de ne pas évoquer les rougiers, ces sols friables riches en oxyde de fer (mais aussi en quartz de diverses couleurs). Comme pouvez le voir ci-dessus, le thym pousse naturellement. C'est déjà le Sud...
Le domaine compte aujourd'hui une trentaine d'hectares de vignes, certaines étant plantées sur les rougiers, les autres sur le sol calcaire. Une grande progression par rapport au début des années 80 où il ne subsistait alors qu'un hectare de Mansois. A l'époque, le père de Philippe vivait grâce à la polyculture. Mais son grand-père un pur vigneron.
Au printemps et en début d'été, pas moins de neuf personnes travaillent dans les vignes. En hiver, le personnel permanent (essentiellement la famille Teulier) est suffisant pour assurer la taille.
Là, nous sommes sur le secteur calcaire (dont est fait le hameau que l'on aperçoit)
Les terrasses en "banquettes" qui font penser à Irouléguy ou Jurançon. Elles permettent le passage d'un tracteur qui peut tondre l'herbe et travailler sous le rang. C'est grâce à cette mécanisation que ces appellations ont pu se développer.
Le chai construit par Philippe et son père il y a une trentaine d'année se sert de la dénivellation pour être gravitaire au maximum. La réception de la vendange se fait ici : les raisins, une fois éraflés sont entonnés descendent dans les deux niveaux de cuve sans avoir besoin de pompe à marc.
Là, nous sommes au niveau inférieur, avec des cuves thermorégulées. Alors que Lo Sang del Païs nécessite des macérations de 15-20 jours, les deux autres cuvées de rouges demandent jusqu'à 35 jours, voire plus.
Les foudres traditionnels servent à l'élevage de la cuvée Vieilles vignes.
Les barriques sont destinées au Rougiers
J'ai pu goûter les 2019 en cours d'élevage. Ils ressemblent à 2018 ... en encore meilleur. La cuvée n°25 que vous aviez adoré l'année dernière est une pure tuerie ! Avec les Vieilles vignes et les Rougiers, on gagne encore en intensité, mais aussi en finesse. Que ce soit en 2018 ou en 2019, ce sont des petites merveilles qui ressemblent plus à du pinot bourguignon qu'à du braucol gaillacois. Il faudra encore patienter avant qu'elles arrivent sur le marché.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci pour cette visite guidée et de vos commentaires qui mettent ce domaine très en valeur
RépondreSupprimerI'm drinking this wine as I'm writing and my thoughts are that it lacks the lightness of Marcillac, which for me has some of the qualities of Beaujolais. I live a few kilometres from the boundary of the Marcillac apppelation and have been enjoying its wines for many years. I regularly drink and enjoy vin du pays from further south, and bought this bottle out of curiosity in order to discover what else is being produced locally, but I probably wouldn't buy it again as, the Marcillac co-ops' AOC wine boxes seems better quality and value
RépondreSupprimer